Les militaires, qui étaient basés dans la région de Bwalanda et Kikuku, ont quitté leurs positions depuis très tôt lundi 11 avril matin dans le groupement Mutanda, chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Selon plusieurs sources locales, jusque-là, il n’y a plus d’autres troupes des FARDC pour assurer la relève. La population s’inquiète du vide laissé par ces militaires et qui pourra profiter aux groupes armés.
Ce sont les soldats du «commando chinois», qui viennent de quitter plusieurs villages de la chefferie Bwito, selon le délégué du gouverneur de province dans cette partie de Rutshuru. Ce départ de l’armée régulière fait croître le sentiment de peur chez les populations des villages concernés:
- Bwalanda
- Mutanda
- Mushweshwe
- Changoma
- Kashalira
- Kikuku.
Plusieurs fois, ces villages ont été envahis par des miliciens et bandits armés. Ces habitants pensent qu’il n’était pas nécessaire de procéder à la relève des militaires, pendant que la situation sécuritaire n’est pas totalement rétablie dans la région.
Les militaires du «commando chinois» avaient été déployés dans cette région en juillet 2015, à la suite des tueries provoquées par des conflits ethniques.
Toutefois, le délégué du gouverneur indique que la situation sécuritaire est relativement calme ces derniers temps. Mais, a-t-il reconnu, la présence militaire est plus que nécessaire pour la sécurité des populations et leurs biens.
D’autres unités FARDC vont bientôt les remplacer, a pour sa part promis le porte-parole des opérations Sokola 2, sans préciser la date.