« Plus de 1696 ménages dépourvus de toute assistance sont déjà enregistrés dans la localité de Kasugho-centre », située à 45 km au sud de Lubero dans la province du Nord-Kivu (Est de RD Congo), qui connaît depuis juillet 2015 « un afflux de déplacés de guerre ».
« Des dizaines d’enfants déplacés, fuyant l’insécurité dans leurs milieux habituels, n’ont pas étudié l’année passée », indiqué à l’ACP le chef de cette agglomération. Un activiste de droits humains a précisé que « pour survivre, ces déplacés effectuent des travaux journaliers dans les champs des particuliers ».
Craignant « le pire si rien n’est fait avant », les activistes de la société civile ont rapporté que « certains d’entre eux commencent à se livrer au maraudage pour survivre ».
Affrontements entre les Maï -Maï et les FDLR
Depuis l’installation d’une grande base militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) à l’entrée Ouest de Kasugho-centre en territoire de Lubero, la population se sent rassurée et vaque désormais à ses occupations sans inquiétude.
Toutefois, plusieurs villages sont restés inhabités plus à l’Ouest de Kasugho où l’insécurité causée par les groupes armés est perceptible.
Ici, les affrontements opposent les Maï –Maï, commandés par N’Tabo Taberi alias « Tcheka » et les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Ils contraignent ainsi la population à se réfugier dans les villages sécurisés aux alentours de Kasugho.