Olengankoy dépose les preuves à la Cour constitutionnelle

Mardi 17 mars 2015 - 14:19

Comme prévue à l’audience de confirmation des charges tenue la semaine dernière, le président des Fonus, Joseph Olengankoy vient de déposer les preuves qu’il détenait pour soutenir sa plainte contre le Chef de l’Etat. C’est ce qu’a indiqué hier dans la soirée une source proche du président des Fonus. Il appartient maintenant à la justice de faire son travail.
C’est vendredi 05 mars dernier que la Cour constitutionnelle a entendu pendant cinq heures du temps Joseph Olengankoy avant de lui demander d’apporter ses preuves endéans dix jours.
Comme il fallait s’y attendre, l’enfant terrible de l’Opposition a réussi sa campagne de constitution de preuves et vient de montrer qu’il ne parle pas en vain.

Dans sa plainte déposée le 12 février 2015 devant la cour constitutionnelle, Joseph Olengankoy accuse contre le Chef de l’Etat de haute trahison, de violations graves des droits de l’homme en rapport avec les violences qui ont émaillé la ville de Kinshasa en dates du 19, 20 et 21janvier 2015.

Pour le leader de DECO, ces manifestations organisées conformément aux articles 26 et 64 de la Constitution ont été “‘étouffées par la force terrestre de l’armée’ et la police nationale congolaise qui ont usé des armes à feu pour massacrer la population civile “.
La plainte dénonce en outre les souffrances algues, les atteintes à l’intégrité physique et les privations des libertés garantis par la Constitution (Articles, 16,18,23,24,26,31,60...), infligées aux membres de l’opposition.

L’utilisation abusive de l’armée dans la répression démesurée et préméditée des faits, ci-haut repris, étant qualifiée’ de haute trahison, de violations graves des droits de l’homme et crime contre l’humanité, met en cause la neutralité du président de la République et son serment repris à l’article de l’article’74 de la constitution où il a juré devant Dieu et la

Nation… de ne se lasser guider par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine “, lit-on sur la plainte déposée auprès du Procureur Général de la République faisant office du Procureur Près La Cour Constitutionnelle.

Dans un autre volet, le plaignant accuse le Chef de l’Etat d’être resté inactif et silencieux devant la dégradation de la ‘situation politique et les tensions qui ont conduit à la mort d’hommes, en dépit des mises en garde lancées contre les députés de la majorité présidentielle pendant l’examen de la loi contestée. Le président Joseph Kabila serait “ resté également passif pendant que les militaires commis à sa propre garde et la police nationale semaient la désolation d.ans la population... dans les districts de la Tshangu et du Mont Amba et dans les autres coins chauds de Lukunga et Funa”.

Sinon la justice internationale

En définitive, J. Olenghankoy charge le président de la République d’avoir détourné l’armée de ses missions constitutionnelles en violation des articles 187 et 188 de la Constitution.

Face à ce qui précède et pour le triomphe de l’Etat de Droit, l’ex-enfant terrible de l’Opposition sous Mobutu, demande au PGR de faire application de la Loi organique N°13/026 du 15 Octobre 2013. Cette Loi dispose en son article 100 que “ Le PGR assure l’exercice de l’actions publique dans les actes d’instruction et de poursuite contre le Président de la République, le Premier Ministre ainsi que les coauteurs et lés complices. A cette fin, il reçoit les plaintes, et les dénonciations et rassemble les preuves. Il entend toute personne susceptible de contribuer à la manifestation de la vérité ».

Joseph Olenghankoy attend voir le PGR en tant maître de l’action publique de poser les premiers actes d’instruction de l’affaire sous réserve de saisir les instances internationales.

Par LRP

 

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