A l’étape de Kitchanga (Masisi), le secrétaire général de l’Onu a souligné la nécessité d’une collaboration entre les FARDC et la Monusco en vue de rétablir l’autorité de l’Etat en RDC.
Le secrétaire général de l‘Organisation des Nations unies, Ban Kimoon, séjourne depuis, le mardi 23 février à Kinshasa en provenance de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Dans la capitale congolaise, Ban Ki-mon assistera à la conférence économique sur «l’investissement dans le secteur privé dans la région des Grands Lacs» prévue, du 24 au 25 février 2016.
La question fondamentale qui taraude l’esprit est celle de savoir si au- delà de ces assises, le secrétaire général de l’Onu tenterait une médiation entre les acteurs politiques congolais qui ne s’accordent pas au sujet de la question liée au processus électoral en cours au pays.
Selon certaines indiscrétions, l’on a appris que le secrétaire général de l’Onu aura des entretiens avec la classe politique congolaise élargie à la Société civile. Illustration un déjeuner d’échanges entre lui et certains acteurs de la Société civile est prévu ce mercredi 24 février à Kinshasa. Une information confirmée par le président de la LINELIT, Jérôme Bonso, l’un des dix membres de la Société civile invités à cette rencontre. Sans nul doute, ce dernier abordera la thématique relative à la tenue des élections en RDC.
A titre de rappel, Ban Ki-moon s’est entretenu à l’étape de Goma avec les autorités politiques, la Société civile et les représentants de la Monusco au Nord-Kivu. Avant de se rendre à Kitchanga, une localité qui regorge de milliers de déplacés de guerre. Une visite qui lui a permis de palper du doigt les réalités des déplacés vivant dans ce camp, situé à plus de 80 km du chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
UN RÉCONFORT MORAL
Le passage de Ban Ki-moon dans cette partie du territoire de Masisi a été salué par la population qui, pour elle, «est la preuve que les Nations unies se préoccupent des problèmes de la population â la base».
Pour la Société civile de Kitchanga, citée par la radio onusienne, la visite du secrétaire général de l’Onu dans-ce camp de déplacés a apporté un brin d’espoir à cette population qui vit «dans l’insécurité récurrente depuis plus de 20 ans ».
Surtout, quand on sait que sa visite dans ce site «devrait apporter une réponse unique et durable au problème des FDLR», les rebelles hutu rwandais présents sur le sol congolais depuis 1994, indique la Société civile. Une solution qui, d’après cette structure, consiste à «organiser un dialogue inter rwandais», afin de permettre la réintégration de ces rebelles dans leur pays d’origine, le Rwanda.
A l’issue de sa visite-éclair à Kitchanga, Ban Ki-moon a souligné la nécessité de la collaboration entre les Forces armées de la RDC et la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo (Monusco). A ses yeux, cette collaboration «est nécessaire pour que la sécurité et l’autorité de l’Etat soient rétablies partout en RDC et que tous les déplacés retournent chez eux».
De son côté, le secrétaire général de l’Onu a fait savoir aux déplacés de Mongote que les Nations unies sont à pied d’œuvre pour la restauration de la sécurité dans la région et œuvrent pour leur retour en sécurité dans leurs milieux. Il a aussi plaidé pour que ces populations déplacées soient impliquées pour la restauration de la sécurité dans la région.
Par Albert TSHIAMBI