Le Pr Luzolo Bambi dispose là d’éléments supplémentaires pour relancer son dossier auprès du PGR sur la corruption en RDC.
Il est enregistré à travers le monde de diverses réactions autour des révélations faites par “Panama Papers “ sur les bagatelles sommes d’argent détournées par des personnalités bien identifiées qui les ont mises à l’abri au Panama en Amérique latine. Des pays dont les ressortissants sont cités dans ce scandale financier ne cessent de se prononcer sur cette évasion fiscale aux conséquences désastreuses sur la marche de leurs économies respectives. Il en est aussi de certaines structures privées dont l’existence reste entièrement liée à la participation des sociétaires.
Tous les médias français en font leur affaire au regard de la présence de nombreuses personnalités de l’Hexagone dans ce dossier scabreux. C’est du reste ces médias qui ont été les premiers à ébruiter cette enquête mettant à nue la participation de certains chefs d’Etat et leurs proches, des milliardaires et de grands sportifs à un système d’évasion fiscale bâti autour de la firme Mossack Fonseca situé à Panama.
La Russie touchée par ce scandale financier n’a pas manqué de réagir d’une manière officielle contre ce qu’on a qualifié de « spéculations », d’”inventions” et de “ falsifications “ dans le but de déstabiliser le pays. La réaction reflète le pur style de Kremlin. Mais l’opposition au régime accuse, pour sa part, que” poutine avait pour idée de cacher l’argent qu’il a volé dans les lieux les plus inattendus avec les gens les plus imprévisibles ».
C’est le silence le plus assourdissant de la part de Kinshasa qui inquiète alors que le pays est cité dans ce dossier. A part certains médias privés qui ont relayé les dépêches d’agences étrangères sur les révélations des “ Panama papers “, c’est motus et bouche cousue du côté des autorités publiques rendant aussi la tâche difficile aux canaux d’Etat de traiter cette nouvelle. Les gestionnaires au quotidien de la chose publique ont l’obligation de fixer l’opinion en l’édifiant sur cette affaire tenant en haleine les populations de diverses nations.
Le Conseiller spécial du Chef de l’Etat chargé de la Bonne gouvernance, de la lutte contre le terrorisme et le Blanchiment des capitaux a là une occasion en or pour relancer son dossier déposé auprès du PGR sur le nombreux cas de corruption. Le Pr Luzolo Bambi peut aussi profiter de cette opportunité pour bien confronter les allégations avancées sur la place publique selon lesquelles la RDC avait enregistré en 2015 une perte de $us l5 milliards. Bien avant lui, son collègue professeur d’université, à l’époque influent membre de la première équipe du Premier ministre Matata Ponyo, avait fait un constat amer sur le coulage des recettes publiques. Référence faite par Mukoko Samba au détournement et autre corruption, à travers cet euphémisme.
Par KERK