Le Forum international des travailleurs de la rue va se dérouler en 2016, dans la ville de Kinshasa. Les travailleurs de la rue se préparent en conséquence, dans la perspective de cet événement. Raison pour laquelle deux grands réseaux de travailleurs sociaux de rue à savoir le Comité d’appui au travail social de rue (CATSR ) et le Réseau des Educateurs des Enfants et Jeunes de la Rue (REEJER ), échangent leurs expériences au cours d’une formation, en la salle du home Charles Muanga de hors pairs, dans la commune de Ngiri Ngiri. « Le monde des travailleurs de rue sera à Kinshasa en 2016 dans le cadre d’un Forum international…Il fallait que ces deux réseaux se mettent ensemble et mobilisent aussi les autres travailleurs de rue, pour accueillir ce grand forum… »,a indiqué le coordonnateur national de l’Asbl Comité d’appui au travail social de rue (CATSR), Edho Mukendi
Ces assises vont aboutir à un plaidoyer sur la revalorisation du corps des assistants sociaux. Ceci dans la mesure où, sur terrain, plusieurs travailleurs sociaux de rue se plaignent d’assister impuissants au bradage de leur métier par certaines personnes. En effet, dépourvues d’expertise avérée, celles-ci s’improvisent dans ce domaine social.
Premièrement, les participants à ces assises font un état des lieux sur leur travail social de rue, sur la problématique de la rue ; l’intervention de la rue et la représentation de la rue. Ces travaux assistés par le Sénégalais Musaso de la structure dénommée « Dynamo internationale », vont jeter un regard croisé en termes d’expérience et de renforcement des capacités des travailleurs de la rue.
Deuxièmement, une trentaine de travailleurs de la rue de différentes structures réfléchissent sur la mise en place d’un cadre de concertation préparatoire. Ceci devant accueillir ce forum international des travailleurs de rue.
Halte aux mercenaires
Ces assises vont accoucher également d’un plaidoyer pour la reconnaissance et la revalorisation du travail de rue. «La loi portant protection de l’enfant a mis en place un cadre à ce sujet. Il ne faudra pas qu’il puisse y avoir de mercenaires dans le monde des travailleurs de rue. « La volonté seule ne suffit pas pour aider à résoudre un problème ; il faut envisager, à cet effet, d’être formé. La formation, lorsqu’elle est de mise, amènera l’Etat à prendre au sérieux ses partenaires », a relevé un travailleur social de rue.
(Saint Hervé M’Buy)