Perturbation du culte œcuménique par la pluie : Pour Emery Okundji, « c’est un signe divin de désaveu pour ceux qui se cachent derrière Dieu »

Lundi 7 mars 2016 - 11:48
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La pluie torrentielle qui a arrosé la ville de Kinshasa presque toute la journée du samedi 5 mars, perturbant le programme du culte œcuménique de principales confessions religieuses engagées au dialogue est diversement interprétée.

 

Pour le député national FONUS Emery Okundji, il s’agit d’un signe divin qui doit amener les organisateurs à un devoir de méditation.

« Ce qui est lié au ciel est aussi lié sur terre. La prière « Notre père » en dit long. Et, la voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Le contrat qui nous 1ie à la RDC, c’est aussi la volonté du ciel. Lorsque vous appelez les gens à une prière réelle de protection, de bénédiction pour le pays, Dieu l’exaucera. Mais lorsque vous vous cachez derrière des motivations politiques, la sanction tombe parce qu’il s’agit d’un Dieu juste », a déclaré cet élu du peuple, membre de la Dynamique de l’opposition.

 

Selon lui, ce culte œcuménique avait des motivations politiques. « Comment considérer la Constitution bonne que quand on accède au pouvoir, et la considérer mauvaise quand on arrive fin mandat? Et comment une telle démarche peut-elle avoir le soutien d’une vraie société civile ? La vraie société civile, est celle du peuple. Nous avons une constitution qui a déjà réglé la question de la durée et du nombre de mandats du président de la République. Les hommes d’églises qui ont appelé à ce culte devront apprendre à respecter la Constitution, telle qu’ils respectent la Bible », a-t-il indiqué.

 

Par ailleurs, cet acteur de l’opposition politique explique les raisons qui ont motivé la plate-forme à appeler la population à aller participer à ce rassemblement en ces termes : « Nous sommes de ceux qui croyons aux valeurs républicaines. C’est pourquoi, fort de cet appel, nous avons demandé aux Congolaises et Congolais d’y aller, pour dire à haute voix ce qu’ils pensent de leur pays ».

Et de poursuivre : «Il n’y a pas d’avenir sûr sans la lumière du passé. Qu’avons-nous dans le passé ? L’Eglise catholique projetait une marche en commémoration des martyrs du 16 février, quelle a été la suite qui lui a été réservée ? En réalité, on a trouvé des stratégies pour empêcher cette initiative. D’autres initiatives de prière proposées par l’Opposition sont contrecarrées. On interdit même aux pasteurs d’accepter nos demandes.

 

Pour rappel, la manifestation, boudée par l’Eglise catholique, a connu une perturbation à cause du climat. La chaude animation du public qui a pratiquement occupé le tiers du stade à l’entrée des représentants.des églises du Congo, n’a été que de courte durée. Au moment même où le modérateur installait l’évêque Marini et sa suite, la pluie s’est mêlée à la fête.

 

Le culte ne se réduit qu’en une courte prière des leaders des confessions religieuses autour du drapeau et de la carte de la RDC avant que la foule et les leaders se dispersent sans autre forme de procès.

Par P.M.