Sous une pluie battante, le député national, Jean- Lucien Bussa a déposé, hier lundi 22 février 2016 au Parquet général de la République, une plainte à charge du ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende Omalanga. Selon l’avocat de l’intéressé, Me Lilongo Baende, son client s’estime victime d’imputations dommageables.
Celles-ci découlent d’une interview en ligne accordée par ce membre du gouvernement à Radio Okapi, en date du 17 février 2016, à Kinshasa, dans laquelle l’honorable Jean- Lucien Bussa est accusé d’avoir été un des bourreaux des chrétiens lors de la marche du 16 février 1992, sous le régime de Mobutu.
A l’en croire, le porte-parole du gouvernement a allégué que Jean-Lucien Bussa était un des responsables du SNIP (Service National d’Intelligence et de Protection), à l’époque des événements du 16 février 1992.
Plusieurs ONG des droits de l’homme tant nationales qu’internationales avaient fait état des pertes en vies humaines et accusé le pouvoir en place d’avoir massacré des chrétiens.
Selon Jean-Lucien Bussa, à l’époque des événement du 16 février 1992, il était responsable des études tarifaires et analyses socio-économiques au département financier de la Société Nationale d’Electricité (Snel), avant d’occuper en octobre de la même année les fonctions d’assistant du Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, le professeur Vunduawe Te Pemako, en charge des questions économiques et financières, jusqu’à l’entrée de l’AFDL en mai 1997.
L’avocat de Bussa demande au Procureur Général de la République de diligenter des poursuites contre le patron des médias congolais sur pied de l’article 74 du Code pénal congolais Livre II.
On signale que Jean-Lucien Bussa était accompagné au Parquet Général de la République de hauts cadres de son parti, CDER, et de son collègue député de l’opposition, Martin Fayulu. La justice va-t-elle réserver une suite à sa plainte ? La question reste posée.
ERIC WEMBA