Pouvoir-UDPS : vers un nouveau compromis sur le Dialogue !

Vendredi 4 décembre 2015 - 10:12

L’arrivée de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies (Ban Ki-Moon) dans la région des Grands Lacs Said Djinnit mercredi 2 décembre, aurait permis de rassurer les différentes parties au Dialogue politique. Il serait pressenti, à cet effet, comme facilitateur de ce forum politique. Le diplomate onusien qui a été reçu par le Chef de l’Etat hier, devra poursuivre les contacts avec les cadres de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Ce dernier continue à faire de la médiation internationale son cheval de bataille.

 

Le climat déjà délétère entre le gouvernement et l’Udps, seul parti d’opposition favorable au Dialogue, s’est vite dégradé. Pour le gouvernement, on concède tout juste la facilitation et ce, en cas de blocage uniquement. Car le gouvernement considère que le Dialogue est d’abord une affaire congolo-congolaise. Du côté de l’UDPS, on se méfie du pouvoir et on veut faire de la communauté internationale l’arbitre.

 

La communauté internationale qui continue de jouer à la prudence avant de confirmer son potentiel facilitateur, a dépêché l’algérien Said Djinnit pour prendre langue et mettre en confiance les différents protagonistes à ce Dialogue. Question pour les Nations Unies de mieux cerner les contours dudit Dialogue.

 

La Monusco par la bouche de son nouveau patron, Maman Sambo Sidikou a dit qu’elle apportera tout son appui à Djinnit qui vient déblayer le terrain politique pour la tenue du Dialogue. Sa mission s’annonce difficile car les divergences entre l’UDPS et la MP sont de plus en plus profondes. Mais rien n’est joué.

 

Confusion

 

Les voix discordantes au sein du parti d’Etienne Tshisekedi dans la communication risquent de mettre en mal les contacts au sein de l’UDPS. Et pour preuve, le secrétaire national adjoint dudit parti en charge des Finances et Administration Joseph Kapika, avait déclaré sur les médias que l’UDPS participera à 100%” au “Dialogué national”. Avant d’indiquer que ce sera l’occasion d’aborder les différents problèmes sociopolitiques auxquels est confronté le pays et l’organisation des élections.

 

Entre-temps, mardi le 1er décembre, le secrétaire national chargé des Relations extérieures Félix Tshisekedi Tshilombo de retour de la capitale angolaise, a tenu à remettre les pendules à l’heure en ces termes : « Nous ne participerons pas à un Dialogue made in Kabila. Il fallait laisser à la communauté internationale, au Secrétaire général de l’ONU de designer un facilitateur”. Et d’indiquer que le Dialogue qu’envisage son parti aura pour priorités la tenue de l’élection présidentielle et des législatives dans les délais constitutionnels.

 

Il sied de rappeler que le samedi 28 novembre dernier, le président de la République avait, dans un message à la nation, annoncé la convocation « d’un Dialogue politique national. Pour la circonstance, il a fait savoir qu’un « comité préparatoire » chargé de régler les questions relatives à l’organisation matérielle de ce forum ainsi que d’une cc-modération.

 

En outre, l’UDPS qui ne s’est pas montrée attachée au format du dialogue tel qu’annoncé dans le message du Chef de l’Etat reste, cependant, disposée à examiner toute initiative émanant de la communauté internationale visant les objectifs recherchés qui sont : l’élaboration d’un calendrier électoral réaliste et consensuel, qui tient compte des délais constitutionnels; la mise à jour du fichier électoral pour l’organisation d’un processus électoral crédible et dans un climat apaisé...

 

La preuve que la porte n’est pas totalement fermée à ce forum au regard de la volonté clairement affichées des principaux acteurs d’aller de l’avant pour la tenue de ce dialogue politique.

 

Par LP