La Mission de l‟ONU en RDC (MONUSCO) assure que tout est prêt pour la délocalisation à Kisangani(nord-est de la RDC) des ex rebelles rwandais des FDLR, réunis dans un camp de transit à Kanyabayonga, au Nord-Kivu. «J‟ai assisté à une réunion présidée par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, l‟Ambassadeur sud-africain parlant au nom de la SADC. Et l‟ensemble des participants ont reconnu que le processus était bloqué du seul fait des FDLR qui refusent maintenant de quitter le Kivu», a affirmé le général Abdallah Wafi, le représentant adjoint du secrétaire général de l‟Onu en RDC, dans le point de presse hebdomadaire de la MONUSCO. Abdallah Wafi a regretté que ces ex FDLR, qui sont logés, nourris et soignés dans le camp de la Monusco à Kanyabayonga, n‟aient pas confiance en cette même mission lorsqu‟il s‟agit de quitter le Kivu(Est de la RDC). «Le gouvernement congolais a pris toutes les dispositions nécessaires, avec l‟appui de la Monusco. Vous pouvez aller au camp CTB, qui est devenu maintenant, je crois, le camp général Bahuma, où toutes les dispositions ont été prises pour que ces gens puissent arriver», a-t-il assuré. Le général Abdallah Wafi a en outre indiqué que la Monusco, avec toutes les autres instances impliquées dans ce processus, attend de prendre acte du refus des FDLR, avant d‟envisager des mesures visant à leur neutralisation complète dans tout le territoire de la RDC. Depuis le mois de Mai dernier, environ 250 combattants des FDLR ont déposé volontairement les armes dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. Selon le dispositif prévu par le gouvernement congolais et la MONUSCO, ces ex-rebelles rwandais ne seront transférés à Kisangani que pour environ un mois. Ils seront ensuite acheminés à Irebu (Equateur) et le processus de leur délocalisation dans un pays d‟asile pourra prendre six mois pour ceux qui ne veulent pas retourner au Rwanda. Les FDLR s‟y opposent. Leur hiérarchie exige toujours un dialogue direct avec Kigali et l‟ouverture de l‟espace politique comme préalable à leur désarmement effectif et retour au Rwanda. Le gouvernement rwandais s‟y oppose au motif qu‟il ne peut pas dialoguer avec un mouvement génocidaire et terroriste. La communauté internationale s‟impatiente et exige que les rebelles rwandais soient tous désarmés complètement «au plus tard à la fin de l‟année 2014». Pour l‟envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands lacs, Russ Feingold, «il n‟y aurait aucune justification que les FDLR sollicitent des négociations politiques » à cause de leur passé génocidaire et exactions qu‟ils commettent contre les populations civiles depuis leur exil en RDC. Ces rebelles rwandais sont basés à l‟Est de la RDC depuis la fin du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. Certains de ces rebelles ont activement participé à ce génocide qui a fait plus d‟un million de morts. Kigali les accuse par ailleurs d‟être responsables des attaques qui ont fait plusieurs morts et blessés dans les villes du Rwanda ces dernières années.