Le général Abdallah Wafi assure que tout est prêt pour la délocalisation à Kisangani, en Province Orientale, des ex rebelles rwandais des FDLR, réunis dans un camp de transit à Kanyabayonga, au Nord-Kivu. Le représentant adjoint du secrétaire général de l’Onu en RDC l’a affirmé au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco mercredi 10 septembre à Kinshasa. Selon lui, le blocage connu dans ce processus de démobilisation est créée par les FDLR eux-mêmes.
«J’ai assisté à une réunion présidée par le ministre des Affaires étrangères, [Raymond] Tshibanda, l’ambassadeur Sud-africain parlant au nom de la SADC, et l’ensemble des participants ont reconnu que le processus était bloqué du seul fait des FDLR qui refusent maintenant de quitter le Kivu», a-t-il affirmé.
Ces rebelles ont adressé une lettre au président en exercice de la SADC, affirmant qu’ils ne quitteront le Kivu sous aucune condition.
Abdallah Wafi a regretté que ces ex FDLR, qui sont logés, nourris et soignés dans le camp de la Monusco à Kanyabayonga, n’aient pas confiance en cette même mission lorsqu’il s’agit de quitter le Kivu.
«Le gouvernement congolais a pris toutes les dispositions nécessaires, avec l’appui de la Monusco. Vous pouvez aller au camp CTB, qui est devenu maintenant, je crois, le camp général Bahuma, où toutes les dispositions ont été prises pour que ces gens puissent arriver», a-t-il assuré.
Pour lui, la Monusco est prête, même «demain matin», à mettre des camions et des hélicoptères à disposition si les FDLR acceptent de quitter Kanyabayonga pour Kisangani, où doit s’organiser leur rapatriement pour le Rwanda.
Le général Abdallah Wafi a en outre indiqué que la Monusco, avec toutes les autres instances impliquées dans ce processus, attend de prendre acte du refus des FDLR, avant d’envisager des mesures visant à leur neutralisation complète dans tout le territoire de la RDC.
D’après un ultimatum lancé par les chefs d’Etats et des gouvernements de la Conférence Internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) jeudi 14 août dernier à Luanda, en Angola, les FDLR ont jusqu’au 31 décembre 2014 pour déposer volontairement les armes et accepter d’intégrer le processus de démobilisation et rapatriement (DDRRR).
En cas de refus, ces rebelles s’exposent à des actions de désarmement forcé.