La guerre à l’Est de République Démocratique Du Congo a fait que le viol devienne une arme de guerre, dans le but d’affaiblir psychologiquement les populations et créer artificiellement l’exode de leurs terres. La RDC est devenue très vite le pays où le viol était le plus pratiqué comparativement à d’autres pays dans le monde.
Le Président Joseph KABILA, pour montrer son implication personnelle dans la lutte contre le viol, fera voter des lois qui devaient mettre hors d’état de nuire toute personne accusée de viol, et décourager ceux que la chose pouvait hanter les esprits. Soit un renforcement de la législature pénale en matière de viol.
En second lieu, le Président Joseph KABILA nommera une représentante personnelle dans le cadre de la lutte contre le viol en RDC, en la personne de Jeannine MABUNDA.
Et le Docteur MUKWEGE de l’hôpital de PANZI reste la grande vedette pour son action réparatrice des femmes ayant été victimes des viols avec violence.
Mais on a oublié qu’une loi très répressive, peut travestir le comportement humain, et créer dans la société des effets pervers, et mettre à mal le principe de la présomption d’innocence.
Un séjour malencontreux à la Prison Centrale de Makala de l’activiste des droits humains Didier MBISHA K., a permis à celui-ci de découvrir que plus 70% des cas de viol répertoriés en milieu carcéral à Makala, sont le fait des accusations mensongères.
Des coups fourrés montés et conçus par des personnes envieuses de la situation sociale des autres. Ou même, dans l’intention simplement de nuire et de détruire la vie des autres, en leur lançant une peau de banane ou « une peau de viol »…..Le fait d’envoyer une jeune fille comme appât et lui faire crier Hoo viol !
En effet, la machine judiciaire telle qu’elle est organisée dans le cadre de la lutte contre le viol, ne donne pas de possibilité à la personne incriminée de viol, dans le cas d’une accusation mensongère, de se sortir d’affaire sans passer par une détention à la Prison Centrale de Makala, pendant au moins 50 jours en incluant la mise en détention préventive, fréquentant les bandits de grand chemin, avec des conséquences dévastatrices sur le plan social, professionnel et psychologique.
Aussi, certains Officiers de Police Judiciaire et quelque fois même de Hauts Magistrats estiment que se retrouver avec un dossier de « Viol » entre les mains constitue une aubaine pour rançonner la personne accusée de viol.
Après un séjour douloureux en milieu carcéral, le violeur innocenté est dévasté par la lourdeur de la machine judiciaire et la lutte pour prouver son innocence, se retrouve impuissante pour réorganiser sa vie après avoir recouvré sa liberté.
Le plaignant ayant été mis à mal pour prouver l’accusation, ne se présente plus au tribunal et abandonne les poursuites.
Le détenu reste en l’état, même par le fait que les preuves de sa culpabilité ne sont pas établies.
Pour couronner sa destruction, c’est à lui que l’on demande de payer la caution de sa propre libération conditionnelle, simplement par manque des preuves matérielles prouvant sa culpabilité.
Le Viol est un fait prévu et puni par la loi en RDC, mais qu’en est-il de ceux qui sont faussement accusés de viol ?
C’est ici que l’Activiste des Droits de l’Homme Didier MBISHA tire la sonnette d’alarme, pour rappeler au personnel judiciaire, d’ouvrir l’oeil et le bon, mettant en garde les plaignants et victimes des cas de faux viols, que la loi autorise aussi une action en reconversion qui permet à une personne faussement accusée de se plaindre devant la même juridiction pour accusation mensongère.
Nous avons le cas d’école du comédien Fiston Saï Saï et d’autres personnes qui ont croupi en prison faute de preuves matériels.
Il ne faut pas seulement avoir le regard sur la personne accusée pour viol, afin de le rançonner. Mais aussi faudra-t-il que la preuve soit suffisamment claire pour faire glisser une personne dans les couloirs de Makala.
En attendant que le législateur ne se saisisse du cas de violence faite à l’homme, Didier MBISHA promet de soutenir activement toute personne accusée faussement de viol, afin d’apporter auprès de la juridiction saisie les éléments de preuve nécessaires afin d’écourter le séjour des hommes en milieu carcéral et déférer devant la justice toute personne qui se serait rendue coupable de fausse accusation de viol.
Didier MBISHA K.
Activiste des Droits de l’Homme