Cette formation médicale survit grâce à l’UNICEF, l’UNPFA, au HCR et au PAM
L’Hôpital général de Référence de Mobayi Mbongo situé à 25 Km de la ville de Gbadolite dans la province du Nord Ubangi se meurt. Construite vers les années 50 avec une capacité de 250 lits, cette formation médicale compte seulement à ce jour 60 lits que le Fonds mondial a mis à la disposition de cet hôpital, fait savoir le médecin chef de zone Dr Séraphin Kohowe. Il offre cinq services à savoir le laboratoire, la pédiatrie, la chirurgie, l’unité nutritionnelle et la médecine interne.
L’HGR de Mobayi Mbongo est confronté à plusieurs difficultés notamment le manque d’eau potable et le manque d’infrastructure. Depuis près de trois mois, ce territoire n’a pas de courant électrique. Pour faire la chirurgie d’urgence, les médecins utilisent les torches. Puis pour stériliser les matériels, ils utilisent la braise et le réchaud à pétrole et pour les prématurés, ils utilisent la « méthode Kangourou ». Une situation qui laisse à désirer. On n’a pas de choix, laisse-t-il entendre, car : " nous n’avons pas de générateur pour faire face à ce problème. S’agissant de la conservation pour la banque de sang, un partenaire les a doté d’un congélateur à panneau solaire.
L’APPORT DES PARTENAIRES A L’HGR DE MOBAY MBONGO INCONTOURNABLE
L’hôpital général de référence de Mobay Mbongo survit grâce à l’apport des partenaires au gouvernement tels que l’UNICEF, l’UNFPA, le PAM et le HCR. L’UNICEF intervient dans l’unité nutritionnelle et le programme de vaccination. Tandis que le PAM apporte la nourriture et le complément nutritionnel à 203 enfants. Cette agence des Nations unies fournit de la nourriture à 189 femmes enceintes et allaitantes, 35 personnes vivant avec le VIH bénéficient de cet appui du PAM et 4195 enfants bénéficient de la prévention nutritionnelle.
Pour sa part, l’intervention du HCR est centrée sur la prise en charge des réfugiés centrafricains qui ont élu domicile dans les familles d’accueil dans les environs de cette formation médicale et dans la localité de Nzakara. Cependant, l’UNFPA apporte un appui d’urgence aux populations déplacées dont le projet " amélioration de la santé maternelle et néonatale soutenu » par cette agence.
CALVAIRE DES MEDECINS ET INFIRMIERS
Cet hôpital de référence de Mobay Mbongo est géré par trois médecins et 18 infirmiers qui ne sont pas mécanisés. Ils font face aux problèmes récurrents tels que le paludisme, les infections respiratoires aiguées, les diarrhées, la malnutrition et le VIH/SIDA avec 136 cas enregistrés dont 86 sous ARV, indique le médecin chef de zone. Ce dernier n’a pas manqué de noter que seulement moins du 20% de la population accède à l’eau potable. Ainsi, les gardes-malades sont obligés d’aller chercher l’eau de la source à plus ou moins 1 Km de l’hôpital. Pour éviter les maladies hydriques, l’hôpital remet du chlore aux patients internés pour purifier l’eau.
Pour Dr Séraphin Kohowe, la population de Mobay Mbongo et de ses environs est démunie. C’est qu’elle paie pour la consultation est insignifiant. " Nous avons écrit plusieurs lettres même au niveau national et provincial pour qu’on puisse nous mécaniser, nous n’avons pas encore de suite favorable même pour le fonctionnement de l’Hôpital. Nous n’avons pas de générateur pour faire face aux urgences à l’hôpital ", dénonce-t-il. Mathy Musau envoyée spéciale à Gbadolite