La Cour pénale internationale (CPI) rend, lundi 21 mars à La Haye, le verdict dans l’affaire du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba Gombo, poursuivi depuis huit ans pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité qu’auraient commis les troupes du MLC, rébellion qu’il dirigeait et qui fut transformé par la suite en parti politique, entre 2002 et 2003, à Bangui, en République centrafricaine.
«Nous espérons finalement que la vérité va être dite, mais une fois de plus, ça sera une vérité judiciaire, ça ne sera pas la vérité philosophique», a déclaré dimanche à Kinshasa, Jacques Djoli, haut cadre du MLC.
Tout au long de ce procès, Jean-Pierre Bemba a toujours plaidé non coupable de accusations portées contre lui.
Jacques Djoli estime que le président du MLC ne pouvait pas être poursuivi parce qu’il n’avait pas l’autorité sur ses troupes, une fois que celles-ci étaient sur le territoire centrafricain:
«Nous, nous avons toujours dis que le président Bemba n’avait pas l’autorité directe, effective, le commandement sur ses hommes là, qui étaient mis à la disposition dupouvoir centrafricain, légal et légitime de l’époque».
Le MLC espère ainsi un acquittement de son chef. Ce dernier est par ailleurs poursuivi par la même juridiction pour atteinte à l’administration de la justice.
Jean-Pierre Bemba a été arrêté le 24 mai 2008 à Bruxelles en réponse à un mandat d’arrêt livré sous scellés la veille. Les autorités belges l’ont ensuite livré à la CPI le 3 juillet 2008. Son procès a débuté le 22 novembre 2010. Le verdict de ce jour devra mettra fin à près de six ans de procédure judiciaire.