Processus de désarmement des FDLR au Nord Kivu : à peine 200 combattants se sont rendus

Mardi 30 septembre 2014 - 15:15

La 69e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui se tient depuis le 24 septembre courant, à New York, aux Etats Unies d’Amérique, a abordé entre autres le sujet relatif au désarmement des rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo. C‟est avec consternation que la coordination provinciale de la Société civile du Nord Kivu constate malheureusement le peu d‟attention accordé au traitement de ce dossier très sensible, crucial pour la sécurité des populations dans cette partie du pays, au cours de ses assises. Pourtant, la Société civile de la province du Nord Kivu dit avoir suivi avec un très grand intérêt les discussions autour de la question du désarmement des rebelles rwandais des FDLR en marge de cette 69e session de l‟assemblée générale des Nations Unies. Cette structure déplore la lenteur qui entoure ces jours l‟exécution du processus en cours de reddition volontaire des FDLR. Elle note surtout avec déception que le désarmement forcé des rebelles réfractaires à la paix ne puisse intervenir avant le 15 février 2015. Depuis le lancement solennel du processus de reddition des FDLR le 30 mai dernier à Kateku, localité du territoire de Walikale, pour le regroupement à Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero, révèle la Société civile du Nord Kivu, il y a eu seulement moins de 200 combattants qui se sont rendus. Pour ne rien arranger à cette situation, plusieurs sources locales rapportent que parmi ceux qui étaient déjà au Centre de regroupement, certains commenceraient déjà à se soustraire. Voilà ce qui amène à douter de la bonne foi dans l‟engagement des FDLR.  Dans l‟entre-temps, souligne-t-on, les populations des territoires de Lubero, Walikale, Rutshuru et Masisi continuent à endurer les exactions de divers ordres de la part des FDLR, y compris de la part d‟autres milices locales encore actives dans la province. Au regard des indicateurs objectivement vérifiables, la Société civile du Nord-Kivu est persuadée que le processus de reddition volontaire des FDLR est un raté d‟avance s‟il n‟est pas couplé d‟opération de traque contre des éléments de ce groupe armé réfractaires au processus de désarmement volontaire. En rapport en ce qui précède, la coordination provinciale de la Société civile du Nord Kivu invite le Gouvernement congolais et la Mission de l‟organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) de sortir des faits d‟annonce en déployant notamment les FARDC et la Brigade d‟intervention, en encerclant les zones sous influence FDLR, afin de lancer effectivement sur le terrain une véritable traque contre cette force négative, seul remède pour imposer la paix et la sécurité et en finir avec l‟aventure de cette rébellion. Dans le même ordre d‟idées, la Société civile du Nord Kivu appelle également la Communauté internationale à peser de tout son poids sur Kigali afin d‟accueillir ses fils et filles, de créer un espace de réconciliation, de tolérance, d‟ouverture politique et de promotion de la démocratie conformément aux prescrits de l‟Accord-cadre d‟Addis-Abeba.