Processus électoral : La CENI désormais dans l’embarras

Mercredi 16 septembre 2015 - 17:46

Les voies ne cessent de se lever de l’intérieur du pays comme à l’extérieur pour réclamer la tenue des élections dans les délais constitutionnels. A l’opposition politique congolaise, tout le monde est, pour le moment, unanime; il faut que l’alternance intervienne effectivement en décembre 2016.

Une exigence soutenue aussi par une partie de la majorité au pouvoir qui réclame, pour sa part, l’élaboration d’un nouveau calendrier électoral tenant juste compte des élections provinciales, législatives nationales et présidentielles, pour les scrutins directs, ainsi que les élections sénatoriale et des gouverneurs et vice- gouverneurs pour les scrutins indirects.

Le pari de l’alternance au pouvoir dans un climat apaisé est également soutenu par l’ensemble de la communauté internationale. L’ONU (Organisation des Nations-Unies), l’UE (Union européenne), l’UA (Union africaine) ainsi que les pays occidentaux, comme les Etats-Unis, la Belgique, qui à travers leurs chancelleries à Kinshasa, ne cessent de donner leur position sur le respect des délais constitutionnels.

A l’heure actuelle, la CENI (Commission électorale nationale indépendante) se trouve en très grandes difficultés pour élaborer un nouveau calendrier des élections. Surtout qu’il y a des groupements politiques comme le G7, de la majorité au pouvoir, qui dit non au glissement et prône pour le respect absolu de la Constitution en ce moment ou se pose, à la fois, un problème sérieux de moyens financiers et de temps.

C’est que, ce groupement politique exige seules les élections, à organiser en 2016, la présidentielle, les législatives nationales, les provinciales et les sénatoriales. Pour ce groupement, les élections locales, qui alourdissent inutilement le calendrier électoral, doivent être reportées sine die. Il a, en outre, prôné pour l’enrôlement des jeunes majeurs ainsi que la révision du fichier électoral qui ne sont pas négociables. Sans oublier que ce groupement politique condamne le découpage territorial lancé dans la précipitation, comme c’est le cas pour le démembrement en cours en RD Congo.

Ainsi, la CENI doit être évitée de tomber dans même difficultés qui n’ont permis l’exécution du calendrier électoral global, qu’il faut obligatoirement le remplacer par un autre tenant compte justement des exigences de toutes les parties prenantes au processus électoral. Un nouveau calendrier électoral voulu, pour l’opposition, consensuel et respectant les délais constitutionnels. Un pari très difficile pour la CENI de dégager l’unanimité autour de ces parties prenantes au processus électoral.

Par Lucien KAZADI T.