Que cachent les consultations de Kalev en perspective du dialogue

Mardi 19 mai 2015 - 09:10

Deux hypothèses se dé¬gagent autour des consultations qu’entretienne Joseph Kabila à travers son émissaire Kalev auprès des opposants, l’église catholique et la société civile. La première, selon un analyste, est que Joseph Kabila tient à un glissement à travers un dialogue entre l’opposition et les forces vives qui, certes, ouvrira la voie à une transition. Ici, Kabila s’appuie sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba qui exige la réconciliation soit un dialogue entre le pouvoir, l’opposition et les forces vives de la nation. C’est sur base de cet accord que Kabila tente à se frayer un pas¬sage pour se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.

Cela donnera de l’argumentaire au pouvoir auprès de la communauté internationale pour justifier le maintien de Kabila au pouvoir. Secundo, un autre analyste ne partage pas cet avis. Pour lui, il estime que Kabila affiche l’esprit de ce président qui veut partir en 2016 à la fin de son mandat. Kabila initie le dialogue pour se procurer une fin de man¬dat apaisée. C’est la raison pour laquelle, il a tendu la main à l’opposition, la société civile et l’église catholique pour éviter de plonger le pays dans le chaos à la fin de son mandat du fait que lui et sa famille ont beau¬coup investi en Rd-Congo. Kabila l’avait dit à ses collaborateurs à la réunion de Kingakati du mercredi passé qu’il ne veut pas laisser le pays dans le chaos s’il quittait la présidence de la République. Ça sera, selon cet analyste, le seul héritage démocratique que Kabila aura légué aux Rd- Congolais. Mais à décrypter les idées de Kabila, ce n’est pas une personne qui veut laisser le pouvoir en 2016. Il procède par des dilatoires pour se maintenir. Ce qu’il faudra retenir que la tâche ne sera facile pour lui suite aux avertissements de la communauté internationale aux dirigeants Africains de respecter les Constitutions de leur pays. Ce voeu de la communauté internationale concerne aussi Kabila qui est à la fin de son mandat. C’est aux opposants de ne pas donner un quitus à Kabila pour parvenir à son plan de Glissement. Dans ces tractations politiques, le peuple est observateur. Celui-ci observe de très près ces manoeuvres de la classe politique. Seul, le peuple a le dernier mot dans ces manoeuvres politiques. Ne dit-on pas que: «La force d’un peuple est plus qu’une bombe atomique». En bon entendeur, salut!

XAVIEZ PEREZ