Rapport national sur le développement humain 2014 : La République Démocratique du Congo gagne 13 places

Vendredi 27 février 2015 - 12:47

Le Premier ministre Matata Ponyo a présidé, le 26 février 2015, au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa- la cérémonie du lancement officiel du Rapport national sur l‘indice du développement humain (RNDH 2014) par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) sur le thème : “ Cohésion nationale pour l’émergence de la République Démocratique du Congo ».
Ce rapport révèle que a République Démocratique du Congo améliore sa position de 13 points, en occupant la 174ème place en 2014 contre le 187ème rang en 2013, passant ainsi de 0,338 qui est l’indice de la RDC calculé dans le rapport mondial 2014 0,414 Ces progrès enregistrés dans le classement de l’indice du développement humain (IDH) sont conformes à la réalité.

Retenons que le RNDH 2014 dresse un état des lieux du développement humain en RDC. II ouvre également le dialogue sur l’épineuse question de la cohésion nationale et de l’émergence de la RDC. En effet, ces deux priorités illustrent la volonté des autorités de rompre définitivement avec les cycles de violences que connaît le pays; d’assurer la réconciliation, la paix et de s’acheminer vers un développement durable.
A la lumière de ce classement qui augure des lendemains meilleurs pour le pays, le Premier ministre a déclaré que “la RDC s’est engagée dans une série des réformes politiques, économiques et sociales importantes dont les résultats perceptibles contribuent à redorer son blason tant au niveau national qu’international... Dans le cadre de ses efforts, la prise en compte des données nationales récentes dans le calcul de l’indice de développement humain augure une nouvelle ère dans l’appréciation des performances enregistrées n RDC. Elles attestent les progrès notables en matière de développement humain, que d’aucuns s’interrogent sur les fruits de la croissance économique tant prônée. L’amélioration de l’indice de développement humain du pays ne résulte pas seulement de l’augmentation du revenu des ménages “, préconise le chef du Gouvernement congolais,” mais aussi de l’amélioration de leurs conditions de vie dans les domaines de la santé et de l’éducation ».

Pour Matata Ponyo, ces progrès ont pour finalité de traduire, on ne peut que s’en convaincre, les effets de la mise en oeuvre du programme économique et social du gouvernement 2012 2016 Un programme conçu, assure-t-il, en vue de créer des conditions de stabilité politique propice à une “ croissance robuste, redistributive et créatrice d’emplois dans une économie stable et compétitive soutenue par des institutions performantes “.

Il a invité enfin les Nations- Unies à déployer des efforts, conjointement avec le gouvernement, pour “ traduire plus fidèlement” les progrès enregistrés par la RDC sur l’indice national du développement humain dans le Rapport national du développement humain 2014. Ceci dans le but d’accompagner le gouvernement de l’actualisation des donnes de la ROC dans la base des données internationales qui alimentent le calcul de l’IDH.
Pour ce, il a plaidé pour la mise en place d’une plateforme de suivi des indicateurs internationaux dans l’indice de développement humain de façon à veiller à l’image du pays sur la scène internationale avec des données réelles et fiables.

Nécessité des statistiques fiables et actualisées

Pour sa part, Moustapha Soumare, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies et Représentant résident du PNUD en RDC, a exhorté la RDC “ à poursuivre ses efforts dans l’actualisation et l’affinement de ses propres données statistiques collectées sur le terrain et à les transmettre régulièrement, saris délai, au niveau des instances internationales pour éviter des distorsions de chiffres qui entraînent une perception négative de la RDC, à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières “.

Moustapha Soumare a rappelé que les statistiques nationales fiables et actualisées basées sur des évidences et des résultats, sont à la fois un miroir de la santé du pays, une référence pour les bailleurs et les investisseurs, mais également un atout majeur dans la prise des décisions politiques et dans la planification de la stratégie de développement.

Rappelons que le processus d’élaboration du RNDH comporte quatre principales phases dont la phase préparatoire, qui commence avec le choix du thème, suivant un processus participatif et inclusif pour assurer l’adéquation du thème avec les questions essentielles et critiques du moment sur les Progrès attendus de développement humain du pays. Cette première phase s’achève avec la mobilisation de toute la société autour du thème choisi pour assurer une participation effective de tous au débat. Ce rapport entend également consolider l’exercice de recherche d’un consensus national autour des objectifs du développement de la RDC. Ce document appuie aussi les initiatives de renforcement de la cohésion nationale...

A propos du thème choisi cette année, il fait suite à la volonté des autorités de Kinshasa pour préserver les principes fondamentaux du NDH, à savoir l’appropriation nationale, l’autonomie d’analyse, l’approche participative et inclusive, la flexibilité, la créativité et le suivi soutenu.

Ce rapport est élaboré avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), des acteurs de la société civile, du secteur privé ainsi que des institutions étatique. “ C’est un rapport qui permet, de manière objective et indépendante, d’apprécier la marche d’un pays vers la réalisation des objectifs de développement. C’est un terme qui mobilise l’opinion nationale.

Quid des RNDH

Il sied de retenir que les rapports nationaux sur le développement humain produits par le PNUD sont des outils servant au débat politique national. Ils visent à placer le développement humain dans les priorités de l’agenda politique national. Ils s’attachent aux thèmes spécifiques faisant l’objet de débats sur le développement et offrent de nouveaux outils de mesure, des analyses novatrices ainsi que des recommandations politiques. Leur élaboration est régie par des principes fondamentaux rigoureux notamment l’appropriation nationale, l’autonomie d’analyse, la recherche de la qualité dans les analyses ainsi que l’approche participative et inclusive.
Par Mwassa Kyalondawa