RD Congo - Conclave de l'opposition congolaise à Bruxelles, parler d'une seule voix

Mercredi 8 juin 2016 - 08:09
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Sauf changement de dernière minute, du mardi 7 au jeudi 9 juin 2016, il se tiendra à Bruxelles un conclave de l'opposition congolaise. Ce conclave a été initié par la présidence de l'UDPS, Union pour la Démocratie et le Progrès social.
Selon l'invitation lancée aux « forces politiques et sociales de la RD Congo », ce conclave portera sur les « principales questions de l'heure, et les moments durs de fragilité que connaît le pays ». Et le conclave poursuit deux buts :
« - Recueillir les avis et observations des participants,
- Arrêter ensemble les stratégies pour sortir le pays de la crise où il est plongé ».
Le conclave politique de l'opposition congolaise à Bruxelles tombe à pic car, il y a deux jours, à l'occasion des 45 ans d'âge du Président Joseph Kabila, le PPRD son parti a définitivement ôté le masque : c'est un parti fasciste qui veut le pouvoir pour le pouvoir avec à la clé un culte de la personnalité digne du temps de Staline.
Pour l'avenir et la survie d'une personne, ce parti est capable de mettre le pays à feu et à sang.
Les opposants congolais devront préparer la liste exhaustive de ce qu'ils considèrent comme principales questions de l'heure et les classer par ordre de priorité.
Ils devront ensuite adopter une déclaration musclée qui les engagera durant un temps bien défini.
Enfin, ils devront se soumettre à ce qu'attend le peuple congolais et qui est conforme à la constitution du pays: l'alternance à la tête du pays, le Président sortant ne pouvant plus se représenter.
Ainsi, il y a nécessité d'un plan A d'actions pour les pressions afin que le 19 décembre 2016, Joseph Kabila remette les clés de la nation congolaise, et un plan B en cas de résistance du Président sortant. Car, si Joseph Kabila est encore à la tête de la RD Congo au-delà de cette date, cela voudra dire que la constitution congolaise sera de facto abolie, avec un retour total de la loi de la jungle.
Le pays ne peut pas se le permettre car, ce sera ouvrir la voie au chaos et à la somalisation, pour des années, voire des décennies.
Pour cela, lors du conclave de Bruxelles, les opposants congolais seront dans l'obligation de surmonter l'obstacle des ambitions des uns et des autres.
Élections ou pas, ce conclave prépare l'après-Kabila. Durant les travaux, l'opposition devra procéder à la désignation des animateurs des institutions nationales :
1. Le candidat unique au cas où il y a élections, et selon des critères bien définis,
2. Le Président de l'assemblée nationale,
3. Le Premier Ministre,
4. Le Président du Sénat,
5. Les animateurs des principaux ministères,
6. Le recours à la société civile et aux forces sociales pour certains ministères techniques.
Ceci est le minimum que l'opposition congolaise devra dire d'une même voix, à l'issue du conclave de Bruxelles.