RDC : DR DONAT MUPAPA KIBADI SE PORTE CANDIDAT À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2016

Jeudi 11 février 2016 - 05:37
Image

Paris, 19 janvier 2016, 17 heures. Dans une vaste et confortable salle du 3ème étage d’un immeuble imposant, situé à deux pas de l’Arc de Triomphe, sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées, s’était pressé un bon nombre d’hommes des médias de tous les horizons. Une cinquantaine, sinon davantage. Des personnalités du monde politique et d’affaires étaient aussi là.

On se serait attendu à une conférence de presse d’une sommité mondiale des milieux politique, économique ou des affaires. S’est plutôt présentée, devant un pupitre et un micro, une figure familière du monde médical en France et en République démocratique du Congo, son pays natal : le Dr Donat MUPAPA KIBADI.
Exerçant la profession de médecin en France, mais, resté toujours attentif à la situation de son pays et animé encore de sa fibre militante, héritée de ses années universitaires à Kinshasa, il a décidé de se tourner vers un combat politique concret et efficace à l’intérieur de son pays. Car, pour lui, l’état de la RDC est tellement grave qu’il ne peut rester insensible et indifférent, sans lui apporter des solutions politiques.

ANNONCE DE CANDIDATURE A LA PRESIDENTIELLE DE 2016

Mupapa avait donné rendez-vous à la presse congolaise, africaine et internationale, ce 19 janvier 2016, qui est désormais, pour lui comme pour beaucoup de millions de ses compatriotes, une date pour honorer " les martyrs de la liberté et de la démocratie " - selon son expression -, c’est-à-dire tous ces manifestants qui ont trouvé la mort, les 19, 20 et 21 janvier 2015 au seul motif d’avoir réclamé le respect de la Constitution.
Le 19 janvier 2016, Dr Donat Mupapa a pris date avec l’histoire de son pays et annoncé sa " candidature à l’élection à la présidence de la République Démocratique du Congo " de novembre 2016. Il se présente en candidat indépendant.
Pour n’avoir jamais eu les mains sales, sans passé politique compromettant, et déterminé à refonder véritablement le pays dans tous ses secteurs, il se décrit comme une force tranquille, le candidat de la rupture et de la rénovation.
Dans une longue déclaration de candidature d’une demi-heure, M. Mupapa a d’abord évoqué le sens de son action constamment "guidée par la volonté d’apporter des soins à ceux qui souffrent, aux malades, que ce soit lors de l’épidémie de fièvre Ebola de 1995, qui a si cruellement frappé [ses] concitoyens, ou en médecine d’urgence, en France, où il a été contraint à l’exil ".
Il a ensuite déploré et dénoncé le paradoxe cruel d’un pays d’une si exceptionnelle richesse, tant au niveau de ses ressources naturelles qu’humaines, et l’état de misère de sa population, qui est loin d’en percevoir les fruits et de se trouver dans un environnement de dénuement et d’insécurité extrêmes.
Pour le candidat Mupapa, cette contradiction effarante n’a pour explication que plusieurs maux, qui sont des maux mortifères : corruption, détournements, favoritisme, absence de justice, impunité, abandon des valeurs républicaines et déni de démocratie.
Et, ces maux doivent être soumis à des soins appropriés de la main d’un praticien hospitalier comme lui, pour sauver l’Etat, la Nation et le peuple congolais. D’où d’ailleurs, le titre de son projet de société " Guérir la République démocratique du Congo " et son slogan de campagne "Ensemble, guérissons la R.D. Congo ".
Son programme détaillé, conçu pour cinq ans, veut instaurer la paix, la sécurité, l’Etat de droit, la santé pour tous, la lutte contre le chômage, établissement de l’enseignement primaire et secondaire gratuit, et le salaire minimum, en rapport avec le panier de la ménagère, l’électricité et l’eau potable ainsi que la justice pour tous.

L’APPEL DE PARIS
Mais, conscient des menaces qui pèsent actuellement sur le processus électoral et, par conséquent, des périls à venir sur la cohésion nationale, la paix et la sécurité du pays, M. Mupapa a, dans la dernière partie de son discours, intitulée " L’Appel de Paris ", convié tous les candidats déclarés, non déclarés à la présidentielle de 2016 et des personnalités intellectuelles, à prendre part à un Forum, à Paris, dans le but de "demander à l’ONU et à d’autres organisations internationales de prendre en main l’organisation et la supervision des élections, ainsi que la protection des candidats ".
Au-delà de sa candidature, ce qui importe pour Mupapa, au plus haut point, c’est que les conditions matérielles, financières et sécuritaires soient rapidement mises en place pour que le scrutin présidentiel et les élections législatives nationales puissent avoir lieu conformément au prescrit constitutionnel.

Pierre DEFI
Correspondance particulière