La présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a demandé à Edem Kojo, ancien Premier ministre togolais et membre du groupe de sages de l’UA « de voyager de toute urgence à Kinshasa pour mener les consultations nécessaires pour le lancement du dialogue ».
Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, a annoncé la convocation d’un dialogue politique inclusif « avec pour objectif de trouver des solutions consensuelles aux questions majeures qui minent le processus électoral, ouvrant la voie à des élections crédibles et apaisées ».
Un communiqué publié samedi 16 janvier par l’Union africaine indique que Nkosazana Dlamini-Zuma continue de suivre les discussions en cours en RDC sur la convocation de ce dialogue.
« La présidente de la commission soutient fortement cette initiative comme le seul moyen de relever les nombreux défis auxquels sont confrontés le pays et de consolider l'unité et la cohésion nationale. Elle espère que ce dialogue tant souhaité sera inclusive et tenue dans un climat de paix, de compréhension et d'harmonie nationale », lit-on dans le communiqué.
Nkosazana Dlamini-Zuma demande aux partis politiques de la majorité et de l'opposition ainsi qu’à la société civile de participer au dialogue pour trouver un consensus afin de consolider le processus démocratique en RDC.
Un dialogue qui divise
La convocation de ce dialogue politique anime la classe politique depuis plusieurs mois.
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A la Majorité présidentielle, on soutient que ce forum permettra de discuter des questions liées au processus électoral.
Son porte-parole, Alain André Atundu, estime que le dialogue est la seule voie crédible pour sauver le processus électoral, la cohésion, la paix sociale et la démocratie en RDC.
A l’opposition, les avis sont plus partagés.
Certains opposants s’y opposent, soutenant que ce dialogue est destiné à prolonger le deuxième et dernier mandat de l’actuel président Joseph Kabila qui s’achève en décembre prochain.
A la place du dialogue, ils proposent la tenue d’une rencontre tripartite Ceni-opposition-majorité pour régler les questions liées au processus électoral.
Parmi les tenants de cette ligne, on compte notamment les leaders de la Dynamique de l’opposition, du G7 et Moïse Katumbi.
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Le principal parti de l’opposition, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, se dit prêt à participer au dialogue mais il pose une condition : la médiation internationale.
D’autres opposants sont favorables au dialogue et disent être prêts à y prendre part.
Ils ont constitué une coalition dont font partie Justin Bitakwira, Arthur Z’Ahidi Ngoma, Steve Mbikayi, Azarias Ruberwa et Mushi Bonane.