RDC : pas d’élections en 2016 selon la CENI

Mercredi 3 février 2016 - 05:34
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La commission électorale congolaise (CENI) affirme ne pas pouvoir organiser les prochains scrutins avant la mi-2017 pour cause de révision du fichier électoral. L’opposition dénonce un glissement du calendrier électoral, le mandat du président Joseph Kabila se terminant le 27 décembre 2016. 

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Aucune élection ne devrait se tenir en République démocratique du Congo (RDC) en 2016. A en croire la dernière "note technique" de la CENI, l’actualisation du fichier électoral pourrait prendre entre 13 et 16 mois, ce qui veut dire que les premiers scrutins à pouvoir être organisés au Congo ne devraient pas l’être avant la mi-2017. Seul problème : le mandat du président Joseph Kabila expire fin 2016. Ce que redoute depuis plusieurs mois l’opposition est bien en train de se produire : le calendrier électoral est en train de glisser, ce qui devrait permettre au chef de l’Etat de se maintenir au pouvoir au-delà du délai constitutionnel. L’opposition accuse Joseph Kabila de vouloir négocier, via le dialogue national, une période de transition et s’accrocher ainsi à son fauteuil. Un "glissement" salvateur pour le président congolais, alors que la Constitution lui interdit de briguer un troisième mandat. 

"Pas plus de 6 mois"

La fiabilisation du fichier électoral n’est pas le seul obstacle à la tenue des prochains scrutins. La CENI évoque également un manque de financement, ainsi que l’absence d’un calendrier électoral consensuel. Des freins qui mettent en colère l’opposition qui estime, selon l’UNC, "que la CENI est devenue une chambre d’échos de la Majorité présidentielle, le bras séculier du gouvernement et perd automatiquement toute indépendance". Le G7, un groupe de frondeurs de la majorité passé dans l’opposition, explique qu’en 2006 et 2011 "l’enrôlement des électeurs n’a pas pris plus de six mois dans les conditions d’infrastructures et de communications pires qu’aujourd’hui".

Mauvaise volonté ?

Le dernier audit de l’Organisation international de la Francophonie (OIF) avait estimé lors de son passage à Kinshasa que 4 mois étaient suffisants pour réaliser les opérations d’enrôlement des électeurs. Les autorités congolaises mettent-elles de la mauvaise volonté pour organiser les élections ? C’est ce que croit l’opposition, mais c’est aussi ce que dit Edem Kodjo, le médiateur de (...) Lire la suite sur :

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