RDC-Processus électoral : plus de 32 millions d’électeurs enrôlés en « 3 mois » en 2011

Vendredi 5 février 2016 - 07:20

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la République démocratique du Congo (RDC) avait enrôlé, en « 3 mois » en 2011, « quelque 32 024 640 électeurs » au terme de la révision du fichier électoral. Pour 2016, le même processus est estimé bizarrement à « 16 mois » ! 
Lancée à Kinshasa le samedi 7 mai 2011, l’opération de la révision du fichier électoral avait été étendue quelques semaines plus tard dans les dix autres provinces du pays. Elle avait concerné tous les Congolais majeurs de la RDC, même ceux qui s’étaient enrôlés en 2006.
Le 14 juillet 2011, le vice-président de la Ceni, Jacques Djoli, annonçait au cours d’une rencontre d’évaluation du processus électoral que « « quelque 32 024 640 électeurs ont été enregistrées au 10 juillet, dans l’opération de révision du fichier électoral en RDC, dont trois millions à Kinshasa ».
« Dans l’ensemble, les chiffres sont conformes aux projections de la Ceni, malgré quelques difficultés techniques et logistiques. Les prévisions de la Ceni ont été atteintes presqu’à 100%. Après la révision du fichier électoral, les données recueillies vont être consolidées », avait-il expliqué à la presse.
Il avait précisé qu’« en clair,  il s’agit du nettoyage des listes pour enlever les irrégularités qu’on peut rencontrer, faire le +maching+ pour avoir des listes consolidées à envoyer au parlement ».
« Les listes consolidées seront envoyées au Parlement pour déterminer les sièges par circonscription et le quotient électoral. Cette étape nous permettra de déterminer les sièges par circonscription et déterminer le quotient électoral », avait-il commenté.
Publication de la liste des électeurs enrôlés en octobre 2011
Début octobre 2011, la Ceni avait entamé la publication « par circonscription électorale et par province » de la liste des électeurs inscrits au rôle électoral à travers toute l’étendue de la RDC, conformément à l’article 6, alinéa 2 de la Loi électorale.
Aux termes de cette disposition légale, « la Commission électorale nationale indépendante est tenue de publier la liste des électeurs par province et par circonscription électorale au plus tard trente jours avant la date du début de la campagne électorale », avait indiqué le rapporteur de la Ceni, Matthieu Mpita.
Cependant, la publication de la liste définitive à la députation nationale avait connu un « léger retard dû à la faible capacité d’absorption des données dans le site et des erreurs matérielles décelées dans la rédaction des noms de certains candidats ainsi que des cas d’omission des noms ».
« C’est aussi à cause de ces lacunes et des erreurs matérielles que la Ceni a décidé le report du 3ème forum avec les partis politiques prévu en vue de permettre à tous les partis politiques d’être à jour », avait expliqué Matthieu Mpita.
Concernant les affiches et les messages de campagne que les candidats arborent avant le lancement de la campagne électorale, la Ceni avait fait appel à l’autorité territoriale et au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) à « se saisir de ce dossier conformément à la loi électorale ».
S’agissant de l’audit du serveur demandé par l’Opposition, la Ceni, qui tient à son indépendance, l’avait néanmoins invitée et la Majorité présidentielle à « désigner chacune cinq membres qui devront travailler avec les experts de l’Institution en vue d’obtenir les explications nécessaires sur le fonctionnement du serveur ».

Et le 28 novembre 2011, la Ceni organisa la présidentielle et les élections législatives.