La formation est le défi majeur de la Police nationale congolaise pour qu'elle soit «vraiment républicaine». Le général Pascal Champion, chef de la police de la Monusco, arrivé fin mandat en RDC, l'a relevé mardi 15 décembre à Goma au Nord-Kivu.
Selon le général Pascal Champion, pour que les habitants se sentent en confiance, il faut trouver les moyens de bien recruter les policiers et les former.
«Beaucoup de policiers manquent encore de la formation de base», a-t-il fait remarquer.
Il faut aux policiers quelques équipements, notamment des voitures, appareils de communications et de de l’armement adaptés, a-t-il détaillé.
Le général Pascal Champion recommande l’usage d’armes non létales pour faire face aux manifestations publiques :
«On ne peut pas traiter des manifestations avec des kalachnikov. Il faut des moyens non mortels pour gérer des manifestations et pour permettre à la police, quand des voyous, des criminels viennent dans les manifestations pour tuer des gens, qu’elle soit aussi capable d’empêcher ces actes.»
Le chef de la police de la Monusco note néanmoins une certaine évolution dans le travail de la police et d’autres services de sécurité de la RDC. «Sur la police, tout ce qui est la réforme institutionnelle des lois organiques pour l’organisation et le fonctionnement de la police c’est très positif», s’est-il réjoui.
Selon lui, «dans l’est, il y a un certain nombre des nouvelles stations de police qui ont été mises en place là où les groupes armés se sont effacés. Tout ça avec peu de ressources humaines, mais avec les moyens dont on dispose, je trouve que les progrès méritent d’être soulignés».
Le général Pascal Champion, qui a passé deux ans à la tête de la police de la Monusco, a salué la réforme de la police lancée depuis 2005 par les autorités congolaises.