Un mouvement d'opposition congolais a dénoncé mardi l'interpellation à Kinshasa de dix de ses membres, retenus selon lui pendant plusieurs heures par les forces de l'ordre.
La plateforme politique Sauvons la RDC a affirmé que dix militants, dont un ancien ministre, Mathieu Kalele, ont été retenus "pendant plus de six heures" après avoir distribué des tracts appelant à un réunion politique.
"Les dix ont été relâchés au camp militaire Kokolo", dans le nord de la capitale congolaise, a déclaré par téléphone en début de soirée à l'AFP Martin Fayulu, député d'un petit parti d'opposition et principal animateur de Sauvons la RDC.
Aucun porte-parole de l'armée n'avait pu être joint en début de soirée pour confirmer ou infirmer les dires de M. Fayulu.
Interrogé par l'AFP, le directeur de l'information de la police congolaise, le colonel Pierrot Mwana Mputu, a indiqué qu'il ne pouvait parler au nom de l'armée et que, pour sa part, la police avait interpellé brièvement "un monsieur qui jetait des tracts [appelant à un] meeting".
La plateforme politique Sauvons la RDC, qui regroupe des partis de l'opposition et des organisations de la société civile, a été constituée pour empêcher toute velléité du président congolais, Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir au-delà de la fin de 2016, quand s'achèvera son deuxième et, aux termes de la Constitution, dernier mandat.
Après avoir longtemps soupçonné M. Kabila de vouloir modifier la Constitution pour parvenir aux fins qu'elle lui prête, l'opposition accuse désormais le chef de l'Etat de chercher à retarder les prochaines échéances électorales afin de rester en place plus longtemps.