Le candidat à la présidence congolaise Moïse Katumbi n'a pu être réinterrogé par le parquet général de Lubumbashi,mercredi. Le populaire ex-gouverneur de l'ex-Katanga (aujourd'hui démembré), accompagné par des foules "jamais vues" à chacune de ses convocations devant la justice pour un présumé "recrutement de mercenaires", est en effet hospitalisé en raison d'un état de santé plus grave que ce que l'on croyait d'abord.
Victime de violences policières vendredi dernier, il avait en effet présenté un certificat médical. Trois médecins ont été envoyés par le gouvernement vérifier son état; ils ont jugé qu'il était en incapacité d'activité pour quinze jours. Le procureur de Lubumbashi a, selon une de nos sources, jugé que dix jours suffiraient…
Le candidat à la présidence souffre, outre des coups reçus, des suites des gaz lacrymogènes tirés par la police et d'un "profond stress suscité par les violences subies par ses partisans, notamment les mamans catholiques qui l'ont accompagné" au parquet général lors de précédentes auditions.