Le Conseil de sécurité des Nations Unies a durci davantage sa position vis-à-vis de la situation qui prévaut en République démocratique du Congo. Dans la résolution proposée par la France, aucune concession sur des questions ayant un lien avec la taille de la force onusienne en RDC (Monusco), l’organisation des élections particulièrement la présidentielle, le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, insistant même que des auteurs soient traduits devant la justice.
Le ton adopté par la résolution proposée par la France sonne comme une position intransigeante de l’ONU face aux tergiversations des animateurs des institutions congolaises dans la mise en œuvre de leurs engagements démocratiques, politiques, diplomatiques et sécuritaires.
C’est aussi une réaction aux prises de positions difficilement cernées des autorités congolaises qui considèrent la situation au pays stable alors que des zones de tensions s’étendent désormais, au-delà des seules provinces de l’Est, sur l’ensemble du pays. L’obligation d’aller aux élections dans les délais constitutionnels demeure, malgré la persistance des tensions.
S’agissant de la présidentielle, les 15 membres du Conseil de sécurité ne transigent pas : « elle doit se tenir dans le délai prévu par la Constitution ». Le Conseil de sécurité est d’avis que la Commission électorale nationale indépendante(Céni) devra jouer sa partition, en publiant le calendrier consensuel de tous les scrutins sans en omettre un seul, mais à la condition de tenir compte des délais prévus dans la Constitution.
Lorsque le Conseil de sécurité aborde la question du dialogue, il en dresse également le cadre. Le dialogue doit viser l’organisation de la présidentielle et rien d’autre. Tous ceux qui rêvent d’un dialogue glissement ou modification de la Constitution devraient revoir leur calcul d’autant plus que l’insécurité politique a des effets sur la sécurité de l’ensemble de la sous-région des grands lacs africains.
Le conseil de sécurité invite ainsi la RDC à reprendre la coopération avec la Monusco dans la traque des forces négatives qui sont toujours actives dans la partie orientale du pays.
Dans un langage sans équivoque, les quinze membres du Conseil de sécurité ont avalisé la copie présentée par la France avec comme ferme résolution de redéployer les casques bleus dans un mandat fortement politique.
Par LP