Roger Lumbala « demandeur d’asile politique » en France où il s’est exilé depuis fin avril

Mardi 10 juin 2014 - 06:12

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L’ancien député de l’opposition Roger Lumbala, vice-président de l’ex-rébellion du M23 vaincue le 5 novembre 2013 par les Forces armées de la RDC Congo (FARDC) au Nord-Kivu et poursuivi par la justice congolaise

pour « des crimes déclarés non amnistiables », nourrit l’espoir de bénéficier de l’« asile politique » en France où il s’est exilé depuis fin avril.

« Je suis demandeur d’asile politique en France depuis 2012, je suis donc résident ici. Je peux voyager pour aller à l’étranger, mais après je reviens en France, pour des raisons familiales tout simplement », a-t-il déclaré en mai dernier dans un entretien avec Afrikarabia.

Interrogé sur l’absence de son nom sur  les deux premières listes d’amnistie publiées par le gouvernement congolais, il a allégué n’avoir « pas encore signé » sa fiche d’engagement. Plus tard, il dira l’avoir « signé mercredi 7 mai à Paris ».

Il a indiqué que, « comme dans tout conflit, pour remettre le pays en marche, il y a toujours une amnistie qui est prononcée », affirmant que « c’est d’ailleurs prévu dans les déclarations de Nairobi (signées en décembre 2013 par le gouvernement congolais et le M23 pour mettre fin à la rébellion).

Lumbala « objet de plusieurs mandats d’arrêt »

Au mois d’avril, le gouvernement de la RD Congo, qui accuse l’ex-député national Roger Lumbala de « crimes déclarés non amnistiables », a invité le Rwanda à l’arrêter et à le lui livrer, conformément aux « obligations de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba » signé par 11 pays de la région des Grands Lacs en 2013, dans la capitale éthiopienne.

« Monsieur Lumbala fait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt de la justice congolaise. Le dernier en date de ces mandats porte sur des crimes déclarés non amnistiables sur lesquels ce compatriote doit être entendu par la justice de son pays », a déclaré lundi 14 avril 2014 à Kinshasa le ministre congolais des Médias, Lambert Mende Omalanga.
 
« Nos collègues Ougandais et Rwandais ont été dûment informés de l’existence de ce mandat de justice en même temps que tous les autres pays membres de la CIRGL. C’est pourquoi, nous sommes fort préoccupés de savoir que M. Lumbala a pu, malgré tout, séjourner en Ouganda et quitter ce pays pour se rendre à Kigali où, selon toute vraisemblance, il séjournerait encore », s’est-il étonné.

C’est se fondant sur les « engagements pris par tous les Etats concernés » que le gouvernement de la RDC a engagé ses partenaires ougandais et rwandais à « respecter les obligations qu’ils ont librement contractés en signant l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ».

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