Le Gouvernement de la République démocratique du Congo, en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a lancé depuis le 26 mai dernier l’opération gratuite de vaccination des habitants des communes de Masina et N’djili pour prévenir la propagation de la fièvre jaune. L’engouement est total à l’approche du délai buttoir, le samedi 4 juin prochain.
Dans les quartiers de ces communes populeuses, personne ne veut rater l’occasion. Jusqu’hier mercredi 1er juin, les équipes déployées sur le site du Quartier 8, à N’djili ont, à elles seules, administré déjà le vaccin à plus de 21.000 personnes sur une cible de 26.795.
Sept jours après le lancement de l’opération de vaccination des habitants de Masina et de N’djili contre la fièvre jaune, les différents sites ne désemplissent pas. C’est le cas du site situé sur l’avenue Tumba, au Quartier 8, dans la commune de N’djili, qui est en même temps le site de stockage pour l’équipe du Quartier 8.
21.000 PERSONNES VACCINEES EN SEPT JOURS
Sur le lieu, la queue est longue. Chacun piaffe d’impatience pour être reçu par le vaccinateur. D’après la coordinatrice, Suzy Ngiekinu de Tumba, au 1er juin, les équipes du Q8 ont vacciné plus de 21.000 personnes sur une cible de 26.795.
"Le vaccin concerne les personnes habitant les communes de N’djili et de Masina à partir de 9 ans et plus. Ces derniers ont été ciblés, parce que quelques cas de fièvre jaune ont été détectés dans les deux communes. Malheureusement, pour nous, même les hors zone, c’est-à-dire les gens provenant d’autres communes, se présentent aussi ", souligne-t-elle.
FEMMES ENCEINTES S’ABSTENIR
Bien que prisé par la population, ce vaccin est toutefois contre-indiqué pour les femmes enceintes. Parmi les hors zones, on retrouve des habitants des communes de Kimbanseke, Matete et Masina qui viennent en grand nombre.
On dénombre aussi quelques habitants d’autres communes, mais en nombre insignifiant. Ils justifient leur volonté de se faire vacciner par la peur d’être contaminés. "J’ai appris qu’en Angola, sévit l’épidémie de la fièvre jaune. Pour me prévenir, je viens me faire vacciner", souligne Moni Kundego, habitant de Kimbanseke.
Par contre, Roger Tamongo fait savoir que "c’est pour répondre à l’appel de l’autorité nous invitant à nous faire vacciner que je suis venu au centre".
HUIT SITES POUR LES VACCINATEURS AU QUARTIER 8
"Pour faire diligence, le site du Q8 a implanté huit équipes de vaccinateurs, à savoir : Boki, Tumba, Compassion, le Bureau du quartier, Providence, l’Eglise Orel, des équipes mobiles ainsi que des marchés et écoles", affirme la gestionnaire du site, Dr Kayila.
Selon ce médecin, le site a déjà été approvisionné avec plus de 51.000 doses de vaccins. Elle a indiqué, par ailleurs, que toutes les dispositions sont prises pour sécuriser les personnes qui se font vacciner.
RECOURS AUX SERINGUES AUTOBLOQUANTES
C’est ainsi que, par exemple, parmi les intrants utilisés, les vaccinateurs se servent de seringues autobloquantes. Autrement dit, si la seringue est déjà utilisée pour une personne, elle ne peut plus être utilisée pour une deuxième fois.
Et pour protéger l’environnement, tous les déchets (seringues, ouates, ampoules et autres) sont ramassés à la fin de la journée pour être incinérés.
Dina BUHAKE