L’autorité de l’Etat devrait être rétablie dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. C’est la première recommandation des participants au dialogue social qui s’est tenu dans la chefferie de Bwito. Ce forum s’est clôturé le week-end dernier.
Les participants ont aussi réclamé le déploiement rapide des forces de sécurité pour faire face aux groupes armés, notamment les FDLR et les Nyatura qui insécurisent Bwalanda, Kikuku et Nyanzale, les grandes agglomérations de cette chefferie.
« Nous demandons aux autorités politiques et administratives de notre pays de s’impliquer pour traquer les groupes armés négatifs qui œuvrent en chefferie de Bwito. Nous demandons à nos communautés de vivre ensemble et que les gens ne puissent pas diaboliser le Bwito », a affirmé le secrétaire de la chefferie, Clément Furaha Muhongya.
En outre, les communautés de Bwito ont demandé le démantèlement des camps des déplacés de Gihondo et Nyanzale, pour éviter la circulation des armes à feu qui, selon elles, sont souvent introduites clandestinement dans ces lieux.
Durant deux jours, les représentants de ces communautés ont réfléchi sur la gestion des problèmes des groupes armés dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru et le renouvellement de la confiance entre les communautés locales.
Ils ont également mis l’accent sur la tolérance et la réconciliation pour assurer un climat de convivialité entre elles et pour mettre fin au kidnapping devenu un phénomène récurrent dans la région.
A l’issue de ce dialogue social, les communautés de Bwito se sont engagées à mettre fin à leurs conflits et à cohabiter pacifiquement.
« Ce dialogue social valait son pesant d’or », a estimé un participant qui a évoqué la dégradation de la situation sécuritaire et la méfiance entre les communautés Hutu-Hunde, Tutsi et Nande dans la chefferie de Bwito.