Sans pour autant commencer le travail, selon Christian Mwando, cette nouvelle autorité a suspendu le responsable des recettes de sa province, à cause de la » gestion obscure «
Ce n’est pas un rêve ! Le commissaire spécial adjoint en charge des questions financières et de développement, était huissier avant que le président de la République ne le nomme à ce haut poste de responsabilité provinciale.
La commission d’affectation collective n°10/000963/CAB/GP/KAT/2010 du 5 mai 2010, signée par Moïse Katumbi Chapwe, alors gouverneur de la province du Katanga, en fait foi.
Le député national Christian Mwando, ancien ministre provincial des Finances du Katanga, a tiré la sonnette d’alarme hier mercredi 25 novembre 2015 à travers un point de presse tenu à Kinshasa.
A peine nommé, à en croire Christian Mwando, ce commissaire spécial adjoint a suspendu le responsable des recettes de la province, à cause, dit-il, de la » gestion obscure « . Pourtant, ce n°2 de la province du Katanga n’avait pas encore débuté son travail pour constater la mauvaise gestion à laquelle il fait allusion.
Ca sent donc un règlement des comptes et une chasse à l’homme pour punir tous les proches de l’ancien gouverneur katangais qui le soutiennent dans sa nouvelle vision, et tous ceux qui ne pensent pas comme la Majorité présidentielle (MP).
Outre le règlement des comptes, ça transpire le favoritisme et le militantisme dans ces nominations, soutient le président fédéral de l’Unadef/Katanga.
» Ceux qui ont excellé dans l’insulte et la calomnie pendant les deux derniers mois sont promus « , a-t-il lancé, estimant que les heureux promus doivent tout à ceux qui les ont nommés, et seront incapables de réclamer les droits de leurs provinces. Surtout qu’ils ont été élevés sans tenir compte de la compétence, et la probité morale.
L’orateur pense que la situation créée dans les provinces démembrées par la nomination des commissaires spéciaux et leurs adjoints viole la Constitution en ses articles 3, 195, 196, 197 et 198, ainsi que les articles 22, 23 et 76 de la loi portant principes fondamentaux sur la libre administration des provinces.
Ces actes fixent le statut des provinces et les organes habilités à les gérer. Ces nominations constitue, selon lui, une remise en cause » inacceptable » du processus de décentralisation voulu par le souverain primaire en République démocratique du Congo.
Principalement dans l’ex province du Katanga, Christian Mwando souligne que les nouveaux dirigeants ont l’ultime mission de museler les partis politiques et tous les acteurs qui ne partagent pas les opinions du pouvoir, instaurer un régime policier et organiser une véritable purge dans l’administration provinciale et les entités territoriales décentralisées ainsi que celles déconcentrées. Les dirigeants politiques sont injuriés et calomniés à longueur de journée sur les médias officiels.
L’ancien ministre provincial des Finances de l’ex Katanga souhaite que l’ordre institutionnel soit rapidement rétabli pour éviter les violences.
Aussi, le gouvernement central devra dire clairement combien de temps ces agents nouvellement nommés vont-ils expédier les affaires courantes. Car il ne sera pas aisé d’aller aux élections de 2016 avec ces commissaires nommés.
Par ailleurs, signale-t-on, l’un des morceaux de l’ancienne Province Orientale démembrée est dirigé par un ancien président des pêcheurs. Ce qui scandalise l’opinion nationale.
Par Lefils Matady