Scandale géologique : RDC, le Député Kakwata propose une table ronde économique !

Samedi 24 octobre 2015 - 07:46

Vice-Président de la Commission Environnement et  Ressources naturelles à l’Assemblée Nationale,  Kakwata Nguza   Patrick Thierry André, Député National, détenteur attitré d’un mandat de ses électeurs de Kolwezi,  propose la tenue, en RDC, d’une table ronde économique.  Il parlait ainsi, hier, devant une brochette de journalistes, triés sur des pincettes.   En tant qu’homme d’Etat,  il estime qu’il faudrait permettre à la RD. Congo,  de s’offrir une bonne politique de  gestion de ses ressources naturelles. Ceci est d’autant détérmintant, dit-il, puisque  les mines qui, autrefois, constituaient la poule aux œufs d’or,  sont tellement  épuisables, qu’une alternative s’impose, si un beau jour, l’on veut  léguer un héritage sérieux  aux générations futures.  Kakwata Nguza   propose, ici, une piste purement technique qui cadre, heureusement, avec le domaine de sa formation de base. Ainsi, souhaite-t-il, par exemple,   la mise sur pied d’un Service Géologique National en vue de quantifier et actualiser   les richesses du pays. Car,  en cette matière, les données disponibles, remontent, curieusement,  à 1973. Elles  sont, à son avis,  totalement désuètes.  

Pour cette fois-ci, l’élu de Kolwezi dans l’ex-Province du Katanga a décidé de parler en tant que scientifique, au lieu de s’atarder tous les temps sur la politique. Assistant à la Faculté des Sciences de l’Université de Lubumbashi (UNILU),  option  Géologie, il déplore le fait que l’histoire du transport de l’eau du bassin du Congo vers le Tchad se décide ailleurs,  à l’insu des fils et filles de  ce pays. Il estime qu’il y a déjà un danger,  s’il faut imposer cette extradition. Car, le désert qui ménace déjà certains pays africains,  risque de ravager la RDC.

Se disant désormais ‘’homme d’Etat’’, encore que sa refléxion s’étale sur des générations futures, l’Honorable Kakwata éclaire l’opinion sur ce qu’il faut faire afin que la population jouisse des ressources naturelles tant vantées. Parce que, selon des informations en sa possession, toutes les provinces de la RD. Congo  ont des richesses du sous-sol. Raison pour laquelle,  il propose l’organisation d’une table ronde économique au pays de Joseph Kabila. Les mines, ne cesse de rappeler ce Député national, sont épuisables et qu’il est important de léguer un héritage sérieux  aux futures générations. ‘’Dans ce forum économique, nous allons parler de l’avenir et du dévenir du pays pour toutes les ressources naturelles. Il faut que les économistes les quantifient bien’’, a-t-il précisé. Surtout que  les entreprises minières font leur exploration pour laquelle l’Etat n’a  pas de  données, puisqu’elles les gardent,  pour elles. Ce  sera d’ailleurs,  une occasion de savoir si l’Etat peut-il organiser les élections avec les moyens dont il dispose, au lieu d’avoir toujours la main tendue vers l’Occident. Pour ce faire, l’élu de Kolwezi déplore le fait que les politiques en RDC n’ont de zèle que pour critiquer et non pour  proposer des pistes pour des investissements en vue de créer des emplois et lutter, de manière décisive,  contre le chômage.

Plus explicite, l’Honorable Kakwata a pris l’exemple de la  GECAMINES, pour laquelle la production contribuait à 70 % au  budget national, entre 1983 et 1985. Mais qui, à ce jour, ne rapporte qu’environ 20 % à la République. Et, pourtant, la production a largement augmenté  et qu’on parle d’un million  de tonnes. Quel contraste ? S’est-il étonné. Et, à lui  de soutenir que cela s’explique par le  fait que  l’Etat n’est plus le principal actionnaire. Aussi, a-t-il noté  qu’avec les bruits de bottes à l’Est du pays, avec la complicité des congolais,  eux-mêmes, la situation ne peut pas changer positivement, comme l’on peut s’y attendre.

Service géologique national

A tout prendre, Patrick Thierry André Kakwata a saisi cette opportunité, pour en appeler à la crétion de l’ordre des géologues, pour le service géologique national. Cela, en vue de permettre  au pays de se procurer une bonne politique de gestion des ressources naturelles. Il pense qu’il n’est pas normal que les richesses propres  de la RDC achètent des armes pour tuer les congolais. ‘’Ce n’est pas normal’’, déplore-t-il. Et d’ajouter : ‘’si nous sommes confrontés à des guerres, c’est à cause de nos ressources naturelles’’. Aussi, regrette-il le fait que le pays qui a plus de deux millions de Km2  de superficie, ne soit exploité qu’à 18 % de sa couverture d’exploration, alors que depuis son jeune âge, on ne cesse de lui chanter que la RDC est un scandale géologique. Tout cela est dû à un manque d’organisation de recherches  dans ce sens-là. Pour lui, en effet,  il devrait y avoir ‘’un service de géologie nationale’’ pour quantifier les ressources naturelles. A ce sujet, il prévient qu’un projet de Loi dont il est auteur et initiateur est en chantier. Et qu’il  suit encore le parcours parlementaire, en vue d’être programmé pour discussion, lors des prochaines sessions.

Plus loin, il  signale tout de même que l’Association des géologues existe, mais qu’elle évolue d’une manière informelle. C’est ce qui exlique même  que  dans une filière telle que le Fer évalué à 10 milliards de tonnes, rien n’est encore exploité,  faute d’infrastructures de base. Et ce, alors que la tonne revient à 3.000 dollars  américains. Et, il suffit de prendre le cas des terres  rares comme le Phosphate au niveau du Kongo Central, voire de  l’ex-Province de l’Equateur qui contient du diamant pour s’en rendre compte. Cette inexploitation de gisement est la principale source de l’exode rural.

A l’en croire, il y a plusieurs voies de financement qui sont encore moins connues par la RDC. Raison pour laquelle, le pays attend  toujours des fonds venant  de l’extérieur. En conclusion,   Kakwata parle d’une urgence, celle d’aider le pays à    tout faire,  pour avoir des données actualisées, fiables et dignes, au lieu de se focaliser toujours sur celles qui sont utlisées actuellement et qui datent, malheureusement, de la vielle époque,  depuis  1973.  De telles données auraient dû, pourtant, être classées à la poubelle de l’histoire, pour servir d’archives.

La Pros.