Les sociétaires de la Société congolaise des droits d’auteur (SOCODA) sont en assemblée générale depuis hier mardi 14 juillet à Kinshasa. Réunis aux Affaires étrangères, ils s’attèlent à trouver des solutions à la crise qui mine leur structure.
Vivement encouragés par le ministre de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay, ces travaux devront permettre aux sociétaires en conflit de laver les linges sales en famille, tout en préparant le lit à un cadre propice au choix de nouveaux dirigeants et à la détermination d’un nouveau mode de gestion. L’occasion devrait permettre aux protagonistes de fumer le calumet de la paix et travailler désormais sur de nouvelles bases.
Lors d’un point de presse tenu la veille, le ministre de tutelle avait confirmé la tenue de cette assemblée générale, décriée par certains membres de la Socoda, accusés d’avoir sabordé eux-mêmes les textes qui les régissaient. ’’La meilleure façon de remettre de l’ordre est de faire des textes, les adopter en bonne et due forme et voter un nouveau comité accepté de tous. Tout au moins par l’autorité de tutelle’’, dixit Banza Mukalay.
LES ENJEUX DE L’ASSEMBLEE ELECTIVE
Selon le ministre, cette assemblée générale, après avoir adapté les textes aux nouvelles réalités de l’OHADA, va aboutir à la convocation d’une assemblée élective qui se fera le lendemain. Et à l’issue de cette assemblée élective, on connaîtra le Conseil d’administration qui devra diriger la SOCODA.
" Mon rôle, c’est de remettre de l’ordre à la SOCODA. C’est de la voir aller de l’avant. Même si c’est privé, c’est une affaire où il y a l’argent de beaucoup de gens. On ne peut pas laisser quelques gens s’en emparer. L’Etat doit avoir un droit de regard. La Banque centrale peut fermer les coopératives, ça ne veut pas dire qu’elle est actionnaire, mais c’est pour protéger les intérêts des épargnants ", a indiqué le numéro un de la Culture.
LES OPTIONS DU COMITE DE SAGE
Face à des membres qui ne se parlaient plus, l’Etat, explique le ministre Banza Mukalay, ne pouvait pas laisser la situation pourrir, voir les gens continuer à s’amuser comme ils veulent " comme si nous étions dans un pays sans lois, sans règles. "
C’est ainsi, précise l’autorité de tutelle, qu’on avait mis en place un comité des sages présidé par Verckys Kiamwangana. Ce comité des sages avait comme rôle de réconcilier les tendances, de finaliser les travaux en ce qui concerne les textes et de faciliter la convocation de la nouvelle assemblée générale de tous les membres qui devait aboutir à l’assemblée élective.
Cette commission, indique Banza Mukalay, a fait son travail. Le résultat a été présenté à toutes les autorités qui ont accepté qu’il y ait une assemblée générale. Banza Mukalay a alors invité "tous les actionnaires à participer à cette rencontre’’. Car, ’’à l’issue de cette assemblée, ils vont avoir une autre assemblée extraordinaire pour voter le véritable comité ", conclut-il. K.M.