Dans leur diversité, les acteurs de la Société civile sont en consultations dans les institutions et partis politiques..
Dans ce pèlerinage, ces acteurs ont un seul langage, celui de poser les problèmes du peuple auprès de ceux qui ont la responsabilité de la gestion les affaires de l’Etat. Outre ces gestionnaires, la Société civile rencontre également ceux qui ont l’ambition de passer aux commandes de la gestion de la res publica, c’est-à-dire les responsables des partis politiques.
Ainsi, ils ont rencontré, tour à tour, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, les responsables de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi et de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) de Modeste Bahati. Partout où les acteurs de la Société civile sont passés, un seul message : les enjeux de l’heure dont la révision constitutionnelle..
L’APPRECIATION DE MUYEJ
Conduite par le porte-parole Mme Kathy Kalanga, la délégation de la Société civile a abordé toutes les questions liées aux grands enjeux. Il s’agit de la révision de la Constitution, de la rentrée scolaire, de la pénurie d’eau et de l’électricité, de l’insécurité, de la délocalisation des FDLR, la prétendue reconstitution de M 23, la question de la décentralisation et l’organisation du recensement général…
Dans sa vocation primaire, la Société civile est toujours restée le porte-parole de la population. En d’autres circonstances, la révision constitutionnelle aurait accaparé l’essentiel des entretiens. La délégation conduite par Mme Kathy Kalanga ne s’est pas laissée entraîner par les politiques. Elle a imprimé son rythme sur les matières à traiter. Ce que Richard Muyej a apprécié à sa juste valeur. Fin politique, le ministre de l’Intérieur s’est appesanti sur la révision ou le changement de la Constitution ne sont plus des questions taboues.
En ce qui concerne à la révision ou changement de la Constitution, Richard Muyej y est allé sans détours. « La révision de la Constitution n’est pas un sujet tabou ». Il n’y a que la Bible ou le Coran qui ne peuvent être revisités parce que complètement verrouillés. Alors que la Constitution prévoit, elle-même, les mécanismes de sa révision. Richard Muyej dénie à une frange de la classe politique le droit de faire croire à l’opinion que la révision constitutionnelle est interdite. « La Constitution peut faire objet de révision, de changement ou pas selon le besoin », a martelé le patron de la sécurité nationale. Mais, dans le cas d’espèce, la révision constitutionnelle doit s’adapter au climat politique de la République, sans tenir compte des humeurs, de passion et sentiments des uns et des autres. La République ne se gère pas dans la distraction, ni selon les humeurs de tel ou tel acteur politique. La République se gère en toute responsabilité en fonction de la réalité politique.
TOUJOURS FIDELE A SES POSITIONS}
Fidèle à son combat, l’UDPS campe sur ses exigences du 28 décembre 2014. Elle estime toujours avoir été victime d’un hold-up électoral lors des scrutins organisés par la Commission électorale nationale indépendante, CENI, dirigée par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Pour ce faire, le parti d’Etienne Tshisekedi compte se mettre en ordre de bataille. « L’UDPS entend initier une série d’activités à travers la ville de Kinshasa, ce en vue de faire entendre notre voix pour la reconquête de notre pouvoir volé », a déclaré le secrétaire général Bruno Mavungu Puati. Il précise que la date retenue pour lancer ces actions est le samedi 13 septembre 2014.
Comme auprès du ministre de l’Intérieur, la Société civile a voulu comprendre la démarche de l’UDPS sur des questions brûlantes de l’heure. En fait, les mêmes préoccupations exprimées auprès de Richard Muyej sont revenues. Pour Bruno Mavungu, toutes ces préoccupations sont le lot du quotidien de la population. C’est pour cette raison que l’aspiration au changement est grande. La volonté exprimée à travers les urnes, en élisant Etienne Tshisekedi comme président de la République, traduisant ainsi le besoin de changement.
A l’UDPS, les réponses à toutes les préoccupations de la Société civile ne trouveront des réponses que lorsque l’UDPS prendra possession de « son pouvoir volé » par la force, a martelé le secrétaire général de l’UDPS. DK