Une délégation du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) séjourne depuis lundi 25 mai à Lusenda, dans le secteur de Tanganyika, en territoire de Fizi (Sud-Kivu). L’objectif est de s’enquérir des conditions humanitaires dans lesquelles vivent les réfugiés burundais qui ont fui les violences dans leur pays afin de trouver asile en RDC. Pour l’instant, le centre qui héberge ces personnes n’est pas approvisionné en eau potable.
Le HCR évalue aussi l’évolution des travaux de mise en valeur du site devant héberger ces réfugiés burundais. 9 416 individus ont été préenregistrés jusqu’au week-end du 24 mai, soit 3 236 ménages, selon le chef d’antenne de la Commission nationale des réfugiés à Uvira, Christophe Migale.
Si le centre devient viable, le transfert de ces réfugiés pourrait se faire au courant de cette semaine de la plaine de la Ruzizi vers le camp de Lusenda.
En attendant, ce site manque d’eau potable. 220 maisons individuelles y sont déjà implantées.
Christophe Migale a indiqué que des ingénieurs hydrauliciens du HCR venus de Kinshasa et qui sont dans la délégation vont tenter de trouver des solutions à ce problème.
Pour la CNR, on devra tirer de l’eau à partir des rivières qui entourent le camp, la traiter avant de desservir la population réfugiée.
Au cours d’une rencontre inter agence la semaine dernière, des humanitaires ont indiqué que l’ONG internationale Tearfund avait récemment exécuté un projet d’adduction d’eau avec une capacité de fournir de l’eau à 16 000 personnes réparties dans trois villages de la région de Lusenda.
Oxfam Grande Bretagne et Tearfund qui interviennent dans le secteur de l’eau auraient besoin d’aide supplémentaire -dont la nature n’a pas été communiquée- pour résoudre cette difficulté.