Sud-Kivu : l’insécurité et les catastrophes naturelles privent plus de 2.200 élèves de rentrée scolaire

Lundi 15 septembre 2014 - 10:25

Plus de 2.200 élèves sont privés de la rentrée scolaire 2014-2015 au Sud-Kivu à cause de l’insécurité créée par les miliciens Maï-Maï Yakutumba et les catastrophes naturelles. Quelque 3 200 familles déplacées sont assistées en articles ménagers essentiels et vivres dans Hombo Sud et Hombo Nord. «Depuis le mois de juin, l‟accès aux populations vulnérables dans le territoire de Fizi est compromis par l‟insécurité liée aux incursions des miliciens Maï-Maï Yakutumba à l‟est de la cité de Fizi et aux affrontements entre ces miliciens et les FARDC dans la presqu‟île d‟Ubwari », stigmatisent des humanitaires dans un rapport parvenu samedi 13 septembre 2014 à Lepotentielonline.com. La Fondation AVSI signale qu‟« environ 5 500 ménages vulnérables, dont 4 000 ménages déplacés et 1 500 autres retournés, ont besoin d‟assistance humanitaire dans les zones difficilement accessibles ». Une dizaine d’incidents sécuritaires contre les acteurs humanitaires Le Sud-Kivu a enregistré, depuis le début de 2014, une dizaine d‟incidents sécuritaires contre les acteurs humanitaires dans le territoire de Fizi, soit « environ 20% des incidents rapportés dans cette province ». « Suite à l‟insécurité, une ONG humanitaire a été contrainte de retirer son personnel de la zone. En octobre 2011, cinq travailleurs humanitaires y étaient tués lors d‟une mission de service », renseigne le même rapport. Assistance perturbée pour plus de 120.000 personnes Selon les humanitaires, l‟assistance humanitaire à plus de 120 000 personnes vulnérables dans la zone de Penekusu, au sud du territoire de Shabunda, est perturbée depuis mi-août suite aux affrontements entre les FARDC et les miliciens Raiya Mutomboki. « Les organisations humanitaires travaillant sur l‟axe routier Matili-Kikamba dans la région de Penekusu au sud de Shabunda ne parviennent plus à s‟y déployer suite à l‟insécurité, bien que l‟axe soit passé sous contrôle de l‟armée depuis le 25 août », déplorent-ils. Ils soulignent que « l‟ONG Agence d‟aide à la coopération technique et au développement (ACTED), qui réhabilite depuis août la route entre Matili et Kikamba, a suspendu ses travaux suite à l‟insécurité ». « Le climat d‟insécurité dans la zone ne permet pas non plus le retour d‟environ 3 700 personnes déplacées depuis le 19 août de la localité de Penekusu. Au cours des quatre premiers mois de cette année, 100 000 personnes déplacées et retournées ont été enregistrées dans les zones sous l‟influence des miliciens Raïya Mutomboki », précisent-ils. Les humanitaires estiment à « 4,9 millions USD les besoins humanitaires prioritaires non couverts dans différents secteurs engendrés par ces mouvements forcés des populations liés à l‟activisme de ce groupe armé ».