Tensions politiques du week-end à Lubumbashi:Le message de la Monusco non suivi

Mardi 26 avril 2016 - 13:16
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Les exhortations de Maman Sidikou en invitant les acteurs politiques de faire preuve de retenue n’ont pas été assimilées

A l’occasion du 26ème anniversaire de l’ouverture du pays à la démocratie pluraliste, de fortes tensions politiques se sont signalées en différents endroits à travers la République !

A Lubumbashi, des foules entières qui marchaient pacifiquement derrière l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe ont été brutalement dispersées par des grenades lacrymogènes et des tirs dits de sommation, alors qu’ils étaient à balles réelles, devant le stade Kibassa Maliba interdit d’accès, tandis qu’à Kinshasa, des scènes d’intimidation parmi la population venue assister au meeting de l’opposition ont été légion !

On ignore encore ce que prévoient des plans échafaudés par la Majorité présidentielle en vue de faire peur dans d’autres régions du pays où des populations sont farouchement opposées à faire le moindre quartier à cette famille politique.

Mais plusieurs sources d’information signalent que très bientôt, tous les coins et recoins du pays seront mis sens dessus dessous pour faire accepter de force l’inacceptable !

Faisant dernièrement le point de la situation à Lubumbashi et à Kinshasa, le Représentant spécial du secrétaire général de Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Maman Sidikou, a exprimé sa vive préoccupation face à la montée de tensions politiques dans certaines parties de ce pays.

Conserver le pouvoir pour le pouvoir !

Le Représentation spécial du secrétaire général de l’organisation des Nations Unies a souligné, à cette occasion, la nécessité pour l’ensemble des acteurs politiques congolais de faire preuve d’une grande retenue en cette phase particulière de l’évolution politique de leur pays.

Malheureusement, l’exhortation de ce grand commis de la communauté internationale a été lancée sans compter avec les plans secrets de la Majorité présidentielle d’après lesquels c’est le troisième mandat de Joseph Kabila à la tête du pays ou  » Rien  » du tout !

Ainsi donc, les tensions politiques iront se multipliant à travers le pays, la triste journée commémorative du 24 avril célébrée dimanche dernier dans la morosité à Lubumbashi étant déjà une préfiguration simplifiée de la situation dramatique du pays dans les mois à venir.

On pense généralement que la Majorité présidentielle se prépare sérieusement à cela en encourageant notamment le pourrissement de tous les secteurs de la vie national qui sera accéléré par l’aggravation de la fracture sociale et la conjoncture économique mondiale.

S’agissant particulièrement du pourrissement de tous les secteurs de la vie nationale, l’opinion nationale n’innocente en rien la hausse actuelle de prix des biens et services de première nécessité dans les villes et campagnes du pays, les énormes difficultés rencontrées par les épargnants pour retirer leur argent auprès de certaines banques commerciales, la mauvaise distribution de la justice, la violation massive des droits de l’homme…

Devant la montagne de problèmes qui hypothèquent l’avenir de la RDC, certaines bonnes consciences pensent que le dialogue politique inclusif annoncé peut aider à la résolution de ces problèmes.

C’est le cas de le dire du Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu qui exhorte tout le monde à favoriser le déroulement d’un dialogue véritablement inclusif de nature à permettre la tenue d’élections paisibles, transparentes et crédibles.

Oui, mais ce dialogue politique inclusif peut-il réellement venir à bout de la boulimie du pouvoir de la Majorité présidentielle qui cherche à conserver le pouvoir pour le pouvoir ?

Par Bamporiki Chamira

 

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