Thambwe explique pourquoi Diomi et Muyambo n'ont pas bénéficié des mesures de décrispation

Vendredi 19 août 2016 - 22:42
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Non ce n'est pas un oubli, Eugène Diomi Ndongala et Jean-Claude Muyambo ne figurent pas sur la liste des prisonniers politiques et d'opinion publiée le vendredi 19 août par le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba. Les deux personnalités sont l'une et l'autre très proches de Étienne Tshisekedi et de Moïse Katumbi, deux poids lourds de l'Opposition qui ont de leur libération une des conditions pour participer au Dialogue politique. Le président de l'Udps ayant même un moment désigné Diomi comme parmi ceux devant siéger au Comité préparatoire du Dialogue. Geste politique pour montrer au gouvernement l'importance qu'il accorde à la libération de celui qui est le président de la Majorité Présidentielle Populaire (MPP), plate-forme de soutien à Étienne Tshisekedi. Muyambo pareil, il était le premier à claquer la porte de la Majorité présidentielle. Il s'était rallié à Moïse Katumbi. Il a été jeté en prison pour une affaire d'escroquerie. Le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba a expliqué que la nature de leurs infractions, viol et escroquerie, ne permet pas leur libération. Car il y aurait selon lui dans ces cas-là plusieurs prétendants à l'élargissement. Difficile d'imaginer le Rassemblement, Tshisekedi-Katumbi, participer au Dialogue sans leurs lieutenants. Pour faire des omelettes, il faut casser des oeufs. Le pouvoir doit savoir ce qu'il veut. S'il veut vraiment décrisper le climat politique, il doit aller encore plus loin dans les mesures de détente politique.