Le quadragénaire Musiangu Mbemba est en procès contre son ex-compagne Kasiala Mafuta au Tribunal de Paix « Tri- paix » de Ndjili pour coups et blessures volontaires. Selon la partie civile, Musiangu a pris la vilaine habitude de la tabasser et l’a rouée des-coups en décembre 2014 pour lui avoir réclamé des frais scolaires des enfants. Le prévenu nie les faits. Cette affaire en continuation est enrôlée au Tripaix sous RP 14248. Kasiala et Musiangu présents hier lundi 30 mars 2015 à la barre, ont répondu aux questions des juges.
Dans l’exposé des faits, Me Niamba, avocat de Kasiala, a rappelé que sa cliente et le prévenu ont trois enfants mais sont en séparation des corps. Le prévenu se désintéresse de la scolarisation de ses enfants depuis qu’il s’est séparé de sa compagne. Comme les enfants ont été chassés de l’école en décembre 2014, elle s’est rendue auprès de leur papa pour qu’il s’acquitte de ses obligations. Ce dernier s’est permis de frapper ses enfants et sa cliente à l’aide d’un bâton. Les forces de l’ordre présentes non loin du lieu des incidents, ont amené les deux protagonistes au poste de police. Acheminé au- Parquet, il a signé un protocole d’accord dans lequel il s’est engagé à prendre en charge les soins de sa cliente mais n’a pas honoré ses engagements.
Le prévenu a affirmé s’être séparé pour adultère. Mais il s’est toujours s’occupé de ses enfants qui vivaient chez lui. Leur mère s’y opposait. En date du 11 décembre 2014, elle est venue chez lui accompagnée des enfants et s’est dirigée vers sa nouvelle amie.
Incohérences
Le conseil du prévenu a fait des observations à la cour pour dire que son client est un homme lucide et s’occupe de ses enfants. Il a été contraint de signer ce protocole qu’il a récusé après avoir recouvré sa liberté. Il y a des contradictions dans les dépositions de la dame. Devant l’opj de la police, elle a parlé des gifles et au Parquet du bâton. Ces incohérences constituent la preuve qu’elle ment, a fait savoir le conseil de Musiangu.
Me Niamba a repris la parole pour relever que ce document a été établi de commun accord entre lui et ses contradicteurs. On ne l’a pas imposé mais suggéré à l’autre partie et ses contradicteurs y ont apporté des retouches. Il ne s’explique pas pourquoi il le récuse.
Le conseil du prévenu a précisé que son client récuse partiellement ce texte, c’est-à-dire, les frais médicaux de la dame et non la scolarisation des enfants.
La partie civile n’a pas donné des explications claires sur la partie du corps qui a subi des coups en date du 11 décembre 2014 et les soins reçus.
Le juge président a avancé l’idée de la réquisition d’un médecin pour aider le tribunal à savoir si Kasiala a subi des violences physiques en décembre 2014.
Par Jean-Pierre Nkutu