L’ONG Club Nyirangongo appelle à l’ouverture des enquêtes indépendantes pour déterminer les responsabilités, après le décès des personnes à la suite des accrochages entre les déplacés et les villageois à Nyanzale, en territoire de Rusthuru (Nord-Kivu).
Le secrétaire général de cette structure, Me Innocent Segihobe a lancé cet appel, dimanche 28 février.
«Nous demandons à ce qu’il y ait des enquêtes justes. Ce qui se passe à Nyanale, c’est la suite des atrocités que nous connaissons tous depuis novembre de l’année passée à Lubero et Walikale. On a massacré des gens, on a tué à la machette, on a égorgé à Buleusa et à Miriki», a-t-il indiqué.
Il a également accusé certains leaders politiques de Rutshuru de tirer des ficelles pour entretenir des conflits entre communautés de cette partie du Nord-Kivu.
«Certains [leaders politiques] sont mêmes passés aux médias pour appeler à la haine. Nous demandons à ce que l’Etat se saisisse de ces gens-là et les mettent hors d’état de nuire pour que des communautés vivent dans la paix. C’est curieux qu’il y ait des communautés qui se bagarrent alors que depuis les années 60, elles ont vécu ensemble dans le Lubero et Walikale», a poursuivi Me Innocent Segihobe.
Le conflit entre des déplacés et les habitants de Nyanzale a commencé lorsque le corps d’un jeune du camp des déplacés, tué dans son champ, a été ramené par d’autres en début de soirée. Ces jeunes déplacés ont accusé les villageois de Nyanzale d’être à la base de cette mort et ont à leur tour tué quatre villageois de Nyanzale.
Des sources proches de l’administration du territoire de Rutshuru disent avoir recensé une quarantaine de maisons incendiées pendant que certains habitants de Nyanzale ont trouvé refuge à la base de la Monusco.