Un atelier de lecture pour les jeunesLe samedi 10 janvier prochain à la Halle de la Gombe
La médiathèque de l’Institut Français de Kinshasa abrite, le samedi 10 janvier prochain à partir de 11 heures un atelier lecture.
A l’initiative de l’association Congo Action cette manifestation, en entrée libre, a notamment pour objectif de permettre aux enfants d’apprendre à exprimer leurs idées à travers la parole, le dessin et le théâtre. Les plus jeunes doivent aussi apprendre à respecter leur parole et les opinions des autres.
Depuis 2006
Congo Action est une association sans but lucratif dont le siège se trouve à Kinshasa. Cette structure développe des programmes de vulgarisation de la langue française dans les établissements scolaires depuis sa création en 2006. La participation est gratuite pour les enfants de 6 à 12 ans, sur inscription auprès de la médiathèque. Contact : 082 39 89 869
La République démocratique du Congo est officiellement premier pays francophone du monde, devant la France. Cependant dans les faits, c’est une minorité qui parle couramment le français (environ 15 millions de personnes, dont 3 millions parfaitement selon une estimation de l’ambassade de France et 31 millions selon l’estimation de l’OIF en 2010). Il semblerait qu’en 2010, 92% des Kinois comprenaient le français.
En effet, langue officielle, le français est la langue principale de l’éducation, et la langue de l’administration, des médias et des affaires.
Le français de la république démocratique du Congo, ancienne colonie belge, a beaucoup emprunté au français de Belgique et au wallon. Il a également développé des caractères propres et de nombreux néologismes.
Un travail nécessaire
Le travail de l’ong Congo Action s’avère nécessaire dans un pays où la majorité des élèves étudient dans une langue, le français, qu’ils ne pratiquent pas chez eux.
Il faut dire que quelques 200 à 400 langues vernaculaires (selon les classements) cohabitent dans le pays, sans compter les quatre langues nationales, le lingala, le kikongo, le swahili et le tshiluba. De plus, ils ne sont pas encouragés à prendre la parole en public, dans la vie de tous les jours ni à pratiquer le dessin et encore moins à respecter les opinions des autres.
Par Yves Mitondo