Après le général Célestin Kanyama, il faudra s'attendre à de nouvelles sanctions américaines. En effet, ce jeudi 14 juillet, dans quelques heures, le sénat et la Chambre des Représentants americains examinent une Résolution soutenant des sanctions ciblées contre des responsables congolais. La chambre des Représentants travaillait sur le document depuis quelques jours. Une liste de 18 personnes a été élaborée par elle. Les noms des personnes n'ont pas encore fuités. Mais selon certaines sources, il s'agit des personnes accusées de freiner le processus démocratique et de violer les droits humains. Pour la communauté internationale, elles constituent un blocage au processus électoral et démocratique au Congo-Kinshasa, indique une source diplomatique à Washington. Au finish, ce sont les deux chambres qui vont trancher. Qui maintenir sur la liste ou qui enlever. Après débat et délibération chez les élus, la résolution adoptée sera envoyée au Département d'État. Les USA ont de la matière car la Monusco a documenté plus de 200 cas de violation des droits humains. Pour contrer les menaces américaines, Kinshasa avait délégué Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du président Joseph Kabila. Pour apaiser le courroux de Washington alimenté par l'activisme de Moïse Katumbi notamment en séjour à Washington, Kinshasa a accéléré le processus électoral en débloquant 120 millions Usd $ pour le début de l'enrôlement des électeurs à fin juillet. Autre signe d'apaisement de Kinshasa, le discours de ses va-t-en-guerre a été atténué. Henri Mova, patron du parti i présidentiel, exclu désormais toute idée de référendum pour permettre au président Kabila de se représenter. Washington se laissera-t-il amadoué par les signaux d'apaisement émis par Kinshasa? Rien n'est moins sûr. Car Washington, par la bouche de son émissaire dans la région des Grands Lacs, Tom Perriello, commence à perdre patience. L'arrestation d'un américain accusé par Kinshasa de subversion étant la goutte d'eau ayant déversée le vase.
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