Violences électorales du 26 novembre 2011 à Kinshasa : L’Opposition demande à la CPI de se saisir du dossier

Jeudi 27 novembre 2014 - 12:01

26 novembre 2011- 26 novembre 2014 : il y a trois ans depuis que la ville de Kinshasa était plongée dans l’horreur, avec les violences électorales qui avaient émaillé la fin de la campagne de la présidentielle du 28 novembre 2014 en RDC.
Pour commémorer le troisième anniversaire de cette tragédie, qui a assené un coup dur à la jeune démocratie congolaise, les membres des Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Actions se sont retrouvés avec leurs militants hier mercredi 26 novembre 2014 dans la commune de Kinshasa, à l’espace « Stadium », sur la route du cimetière de cette municipalité.
A cette occasion, le Secrétaire Général de I’UDPS, Bruno Mavungu, a demandé au nom de ses pairs de’ l’Opposition, à la CPI (Cour Pénale Internationale), dont les délégués étaient à Kinshasa à l’époque des faits, d’ouvrir un dossier judiciaire à charge des commanditaires et auteurs de ces tueries et violences physiques sur des militants sortis pour faire la fête à leurs candidats.

Tirant les leçons de cet épisode triste de l’histoire politique de la RDC, le Secrétaire Général de I’UDPS a exigé la convocation d’un dialogue national inclusif, conformément à l’Accord- cadre d’Addis-Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations — Unies, pour que les élections à venir soient apaisées et se passent selon un calendrier global concerté.
Dans sa déclaration de circonstance, Bruno Mavungu a rappelé que le 26 novembre 2011, le pouvoir avait donné l’ordre aux services de sécurité d’empêcher les candidats présidents de la République, Tshisekedi et Kamerhe, de clôturer leur campagne en beauté.
Le Secrétaire Général de I’UDPS a précisé que les militants de I’UDPS qui avaient fait le déplacement de l’aéroport de Ndjili pour accueillir le sphinx de Limete avaient été froidement abattus.

«Ces massacres se poursuivirent pendant les élections, même après la publication des résultats », a-t-il souligné, avant de déplorer le fait que les marches organisées par l’église catholique pour réclamer la vérité des urnes furent sévèrement réprimées, des églises vandalisées, des prêtres battus en plein culte, des lieux saints saccagés avec des pertes en vies humaines.

Mavungu a rappelé que la MONUSCO, Human Rights Watch ainsi que les ONG congolaises de défense des droits de l’homme avaient fait état de Congolais décapités, éventrés et jetés dans lé fleuve Congo ou dans des égouts, tandis que d’autres sont portés, disparus jusqu’à ce jour.

Ce haut cadre de ‘UDPS a martelé qu’en mémoire de toutes ces victimes, les Forces Politiques et Sociales pour l’Unité d’Actions ont décidé de décréter la date du 26 novembre de chaque année « Journée Nationale du Souvenir ».
Bruno Mavungu a saisi l’occasion pour dresser un tableau sombre de la situation sécuritaire de la RDC, gravement menacée à l’Est par des forces négatives venues des pays voisins, et au Katanga par des Bakata Katanga, un groupe armé instrumentalisé par des leaders de cette province.

Tout en dénonçant les manœuvres de la Majorité, qui cherche à s’éterniser au pouvoir à travers la proposition de la loi de Sessanga et la création de l’ONIP (Office National d’identification de la Population), Bruno Mavungu a mis en garde contre toute tentative d’opérer un glissement dans le calendrier électoral.
Le précité a condamné le musèlement de l’Opposition et de la presse à travers la répression des manifestations publiques pacifiques, des arrestations arbitraires des politiciens, des journalistes, des défenseurs des droits humains, et la fermeture des médias privés, dont récemment la radio Watanshi à Lubumbashi.
Il faut noter que la marche de l’Opposition initialement prévue pour le samedi 29 novembre2014, a été reportée à une date ultérieure.
Eric WEMBA

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