Willy Mishiki : « Le dialogue ne doit pas être utilisé comme une astuce pour violer la Constitution »

Mardi 19 janvier 2016 - 12:15
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La Constitution institue la collaboration interinstitutionnelle. Il s’agit du dialogue, selon le président de l’Unana, Willy Mishiki qui prévient que toutes les discussions doivent se faire dans le respect de la Constitution.

 

Le président de l’Union nationale des nationalistes (Unana), Prince Willy Mishiki, a, au cours d’un entretien accordé au journal Le Potentiel, déploré la multiplicité des plates-formes politiques au sein de l’opposition. « Lorsqu’il y a une nouvelle plate-forme, c’est une division. Et nous décrions cette façon de faire les choses qui devient une habitude à chaque fois qu’on est à la veille des enjeux politiques. Les regroupements politiques créés ne viennent renforcer ni la démocratie ni la dynamique au sein du groupe », a-t-il estimé.

 

Pour le président de l’Unana, la priorité reste une. « L’essentiel aujourd’hui, c’est de nous rassurer qu’il y aura des élections pacifiques, qu’il y aura une passation de pouvoir civilisée en cette année 2016 qui est essentiellement électorale », a-t-il indiqué. D’où, le nécessité de rencontrer les préalables qui se posent sur le chemin électoral. Il s’agit notamment de l’enrôlement général « parce que l’enrôlement des nouveaux majeurs est largement dépassé dans la mesure où le fichier électoral actuel a été déclaré corrompu par l’audit de l’OIF L’audit qui a mis d’accord toutes les composantes politiques », a-t-il expliqué. Devant cette problématique, Willy Mishiki invite les uns et les autres à .se parler. «Nous proposons que les Congolais s’asseyent dans n’importe quel forum Un dialogue avec Ceni, avec Kabila comme partie au conflit et non juge et partie, nous devons nous parler car si, au 1erfévrier 2016, il n’y a pas un début de processus d’enrôlement, nous allons automatiquement vers le chaos », a-t-il prévenu.

 

Selon 1ui l’élaboration et la publication du calendrier électoral devront intervertir après le consensus qui sera issu d’une rencontre des acteurs. « Le dialogue, c’est dans notre tradition. Et donc, quelque soit le problème, le dialogue est important. Il est même constitutionnel dans la mesure où la Constitution institue la collaboration interinstitutionnelle. Il s’agit du dialogue», a déclaré Willy Mishiki.

 

Cependant, ce dialogue, qui est constitutionnel, ne doit pas être utilisé comme astuce pour violer la Constitution, a-t-il souligné. « Toutes les discussions qui auront lieu doivent se tenir dans l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, des résolutions 2098, 2147 et 2211 qui recommandent aux acteurs politiques de se parler pour organiser les élections pacifiques. Il ne faudrait pas que les élections de 2016 constituent encore un conflit qui aura un impact sur la région des Grands Lacs et l’ensemble de l’Afrique centrale », a indiqué le président de l’Unana.

 

Par Pitshou MULUMBA