Jacques Djoli encourage l’opération « journée ville morte » du Rassemblement

Lundi 22 août 2016 - 11:39
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Le sénateur MLC Jacques Djoli soutient l’opération « journée ville morte » décrétée par le Rassemblement. Il invite le peuple congolais à participer à cette vision louable pour le triomphe de la démocratie.

 

Se confiant à notre Rédaction hier dimanche 21 août, le sénateur Jacques Djoli, cadre du MLC, a encouragé l’initiative prise par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement qui a décrété une « journée ville morte » ce mardi 23 aout dans le but de faire échec à l’action du facilitateur du dialogue. Il lui reproche de vouloir accorder un troisième mandat à l’actuel chef de l’Etat.

 

Conformément à l’article 64 de la Constitution qui stipule que chaque Congolais a le droit de faire obstacle a un individu ou groupe d’individus qui veulent exercer le pouvoir en violation de la Constitution, mais il n’est pas dit par quel mécanisme on peut procéder, a note le cadre du MLC. Pour lui, l’opération journée ville morte est une mesure très louable et encourageante.

 

Selon Jacques Djoli, il faut savoir distinguer le principal de l’accessoire quand on est dans une situation critique. « Le principal, c’est le respect de la Constitution qui fixe une élection fondamentale (présidentielle), le mode de scrutin et le délai de serment. Et la Constitution impose à la CENI et à tous le tempo de cette élection qui constitue une impérativité », a-t-il déclaré.

 

RESPECT DE LA CONSTITUTION

Préoccupé, Jacques Djoli a fait savoir que, pour le MLC, le problème se situe au niveau du respect de la Constitution et des délais y afférents. «Aujourd’hui, les débats semblent ne plus se concentrer sur des aspects impératifs mais sur le dialogue, le facilitateur du dialogue.

 

Voilà pourquoi, nous n’accordons aucune importance à ses aspects secondaires subsidiaires qui risquent de distraire et d’amener les Congolais à violer la Constitution en accordant des mandats extra-constitutionnels », a-t-il prévenu. Avant d’ajouter qu’il appartient aux Congolais de voir de quelle manière s’y prendre.

 

« Les amis du Rassemblement, en prenant cette initiative, doivent être encouragés et tous les congolais devront participer à cette vision. Face à l’imposition de la Majorité et de la CENI, il n’y a que la volonté populaire qui peut y faire face », a-t-il soutenu.

 

Ferme, Jacques Djoli a noté que son parti n’accorde aucun crédit à ses débats méta-constitutionnels qui ne tiennent pas compte du rythme démocratique. « Aujourd’hui, il est établi que le président Joseph Kabila ne veut pas respecter la Constitution. Il a embrigadé les Congolais dans cette aventure de la révision du fichier électoral avec comme agent d’exécution le président de la CENI. Aller au dialogue, c’est faire le jeu de cette aventure pour déstabiliser l’Etat et la gouvernance démocratique ou encore obéir aux caprices d’un individu comme un chiffon de papier », a-t-il martelé.

Par Médard MUYAYA

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