‘‘Kabila dégage’’, mot d’ordre de l’opposition à la population

Mercredi 14 janvier 2015 - 10:21

(KINSHASA)- Au lendemain de la marche de l’opposition réprimée dans le sang par la police, tous les leaders de l’opposition ont indiqué dans une déclaration commune qu’ils donneront à la population dans les prochains jours le mot d’ordre‘‘ Kabila dégage’’. Ils ont exigé au gouvernement de retirer son projet de loi électoral en examen à l’assemblée nationale et ont annoncé par la même occasion qu’un ‘‘ultimatum sera lancé au président Kabila pour qu’il se conforme aux prescrits de la constitution et renonce à son coup d’état constitutionnel en préparation’’. Pour la première fois, on a retrouvé toutes les têtes d’affiche de l’opposition dans cette dynamique d’unité et de combat dans le but d’évincer le régime Kabila. Aux cotés de Kamerhe, on a retrouvé Jean Claude Vuemba, Jean Claude Muyambo, Martin Fayulu, Eve Bazaiba, Franck Diongo, Joseph Olenga Nkoy, Lisanga Bonganga, Jean Lucien Busa, Martin Mukonkole, Gabriel Mokia, Moise Moni Della, Samy Badibanga, Fabien Mutond, José Makila, Delly Sesanga, Ingele Ifoto, Me Lumeya, Me Alexis Lenga, Clément Kanku, Toussaint Alonga et les autres. Une véritable union sacrée pour pousser Kabila à la porte. Pour l’opposition, la marche de lundi 12 janvier est une réussite. Voilà pourquoi ils ont félicité la population et principalement la jeunesse de Kinshasa pour la bravoure et la détermination à faire respecter la constitution.

‘‘ Nous condamnons l’extrémisme de la police et de la garde républicaine déguisée qui ont semé la désolation au sein de la population par l’utilisation des moyens non indiqués’’, ont déclaré les opposants. Ils ont rappelé que plusieurs manifestants ont été grièvement blessés et d’autres arrêtés arbitrairement et transférés à des endroits inconnus. Pourquoi les forces de M.Kabila nous ont tirés à balle réelle, s’est interrogé Jean Claude Vuemba, le leader du Mpcr. Sur l’avenue de l’enseignement, des grenades lacrymogènes étaient jetées dans les sièges de plusieurs partis politiques. L’opposant Franck Diongo et le radical Fayulu en ont vu de toutes les couleurs. Ce son les signes de fin de règne, a assuré Martin Mukonkole qui voit déjà le régime au pouvoir en train de couler comme le Titanic. La colère et indignation se sont fait sentir dans la salle de réunion. Ainsi, les partis et regroupements de l’opposition et les organisations de la société civile se sont indignés qu’au moment où en France, on manifeste contre la terreur, ‘‘ le régime de M. Kabila se distingue par le terrorisme d’état’’. Malgré l’intimidation, l’opposition a promis, dans les prochains jours, de renforcer les actions de rue pour faire respecter l’esprit et la lettre de la constitution.