KALAMBA : LE PROGRAMME P4P CONTRIBUE À LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ DE LA POPULATION

Jeudi 9 juin 2016 - 06:32
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Nous sommes dans la localité de Kalamba, territoire de Bikoro, à près de 67 Km de la ville de Mbandaka où le projet " achat pour le progrès ou P4P ", un programme conjoint du PAM et de la FAO, a contribué sensiblement à la réduction de la pauvreté de la communauté. Ce programme d’appui aux chaînes de valeur de petits producteurs agricoles en RDC a pour objectif d’appuyer ces derniers qui pratiquent une agriculture familiale à passer progressivement à une agriculture orientée vers le marché. Les commodités principales sont des semences améliorées, composées du maïs, du riz, de l’arachide, du manioc, du niébé ou des haricots.

« Aujourd’hui, la population de Kalamba est satisfaite de la mise en œuvre de ce projet. Le Projet P4P nous a permis d’améliorer notre condition de vie », relate Nenette Bolumbu, mère de famille habitant à Kalamba. « Nous sommes capables de scolariser nos enfants, d’améliorer nos conditions de vie. Nous avions de toiture en paille, nous avons aujourd’hui de tôles, nous avons acheté de motos pour le transport et nous mangeons très bien. Nos enfants n’ont plus de problème de malnutrition », s’est-elle exprimée.
« Avant ce projet, explique Nenette Bolumbu, on revenait de champs pour piller le mais et le manioc pour avoir la farine, puis préparer le fufu. Avec P4P, nous avons le moulin et les décortiqueuses pour le riz, c’est rapide et à moindre coût ». Cette habitante de Kalamba indique qu’elle soutient le projet, et veut aller plus loin. « Nous demandons à nos partenaires de continuer à nous prêter la main forte ».
Pour sa part, la gestionnaire de l’entrepôt de Kalamba, Marie-Madeleine Batumba, déclare que le P4P les a beaucoup soutenues. « Avant, dit-elle, nous cultivions le maïs en désordre, et cela nous rapportait pas grand-chose. Mais aujourd’hui, après le renforcement des capacités par nos partenaires FAO et PAM. On se contentait d’un hectare qui produisait seulement trois sacs de 100 Kg. Maintenant, nous avons pour le seul hectare 20 sacs de 100 Kg ou 2 tonnes. Nous sollicitons de nos partenaires une autre formation pour l’élevage et la pisculture ».
Selon elle, les premières formations, bien assimilées, avaient pour but notamment d’améliorer la production. Le travail de Marie Madeleine dans l’entrepôt consiste entre autres à assurer l’entretien, de réceptionner et contrôler la qualité des produits alimentaires et d’assurer la sécurité de l’entrepôt.
Un peu plus loin au-delà de Kalamba, nous avons visité l’association " Mosala eleka maloba (entendez, Plus de travail que des paroles) " qui se concentre sur la culture de riz pluvial ou de montage. Une spécialité amenée par la FAO qui peut être plantée en terre sèche ou marécageuse. La production est abondante sur les deux terres et permet à cette association de produire pour vendre sur place et à Mbandaka », fait savoir le président de cette association des paysans Faustin Akolongi. Selon elle, 6 hectares de riz peuvent produire plus ou moins 180 sacs de 100 Kg. Le numéro 1 de " Mosala eleka maloba " mentionné quelques difficultés auxquelles son association fait face. Il s’agit notamment des arbres qu’ils coupent avec la manchette pour avoir de l’espace pour cultiver. « C’est vraiment pénible », lâche-t-il.
Ce projet, qui couvre la période de 2012-2016, a déjà des résultats. Il y a 294 organisations, regroupées en 17 unions, qui sont actives dans l’animation rurale et l’autoprise en charge, 2160 femmes ont bénéficié du programme d’alphabétisation entre 2013 et 2014, activités génératrices de revenus pour diversifier leurs sources de revenus.
Mathy Musau, envoyée spéciale à Mbandaka