Kalamu : la population veut une police respectueuse des droits de l’Homme

Mercredi 15 juillet 2015 - 11:36

Quel type de policier ou quel comportement la population voudrait voir adopter nos policiers ? Cette question récurrente continue à diviser les civils et les policiers et à faire débat dans les milieux politiques, sociaux et économiques. En effet, après l’ère d’une police politisée à outrance, militarisée et brutale, tracassière et prompte à opérer des exactions sur de paisibles populations et qui a perdu leur confiance, la réforme de la police mise en chantier depuis 2011, a produit des mutations au sein de la Police nationale congolaise.
Aujourd’hui, les réflexes de méfiance prédominent. Et c’est pour balayer ces clichés négatifs gravés dans l’imaginaire populaire, restaurer la confiance érodée et reconstruire des liens solides de partenariat entre la population et sa police, que le Comité de suivi de la réforme de la police poursuit inlassablement la campagne de vulgarisation de la loi organique de la Police nationale congolaise. Objectif poursuivi : porter à la connaissance des policiers, des bourgmestres et des chefs de quartiers, des membres de la société civile et des leaders d’opinion et des responsables des églises et sectes religieuses, une somme d’informations portant sur l’historique de la Police nationale congolaise. De ses origines à nos jours, le secrétaire exécutif du CSRP a rappelé le processus de cette réforme de la police, avec un accent particulier sur la contribution constructive de la société civile. Le général Michel Elesse Yombentole s’est employé à citer la panoplie des lois adoptées par le parlement et promulguées par le Chef de l’Etat, ainsi que quelques textes réglementaires d’application.
Me Musondoli Kabiabu est revenu en détails sur la loi organique de la PNC qui fait l’objet de la présente campagne de vulgarisation. Le coordonnateur du groupe de travail « cadre légal et réglementaire » au CSRP a dans son intervention, insisté sur les principales innovations introduites dans la police qui la prédestinent à changer de mentalité et de comportement, étant donné que cette police a perdu sa carapace et les grades militaires, pour adopter des grades conformes à toutes les polices du monde. Peu à peu, les bourgmestres et les chefs de quartiers du district de la Funa, comprenant les communes de Kalamu, Bandalungwa, Ngiri-Ngiri et Kasa-vubu, Makala, Bumbu et Selembao, commencent à prendre que des mutations s’opèrent et que sur les ruines de l’ancienne Gendarmerie nationale et de la Garde civile, une nouvelle police a été bâtie avec comme préoccupation de ses concepteurs, rompre avec le passé sinistre de ces anciennes forces de police.
Le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa s’est réjoui de voir que la ville de Kinshasa est une province-pilote pour l’expérimentation de la doctrine de la police de proximité, dont de nombreux rapports d’évaluation établissent que cette culture policière s’est enracinée au commissariat de référence de Kinshasa.
Le commissaire supérieur principal Daniel Makakuna, expert du CSRP et chargé de la Police de proximité, s’est étendu sur ce mode de fonctionnement de la police qui récolte aujourd’hui des échos favorables dans les provinces-pilotes où la population souhaite voir l’extension de ce projet dans d’autres communes et dans d’autres provinces. Les nombreux avantages mis en exergue montrent que la police de proximité est véritablement la réponse que la population attendait du gouvernement, afin de lui doter d’une police érigé en service public plus à l’écoute de la population et respectant aux standards internationaux des polices.
Le commissaire supérieur adjoint Alain Kabengele a présenté l’architecture des structures de commandement de la police, tandis que Mme Betty Mweya a marqué l’auditoire par les attentes non comblées de la population à la suite des lois et des textes réglementaires non encore pris. Aujourd’hui, c’est l’étape de Matete.
J.R.T.

 

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