Alors que nous étions sous presse hier, il nous est arrivé d’apprendre que dans la nuit d’hier à Lubumbashi, une réunion du G7 s’est soldée par le retrait de l’Unafec, l’Unadef et Katumbi. Et pour cause : les autres partis dits kinois seraient des voyous politiques et des taupes de l’Opposition.
Une autre source nous a par ailleurs confirmé que tout serait parti de la rencontre entre Edem Kodjo et la délégation du MLC conduite par la secrétaire générale Eve Bazaiba.
Pour la petite histoire, la dynamique de l’opposition et le G7 n’avaient pas souhaité rencontrer l’ancien Premier ministre togolais, le Facilitateur de l’UA pour le Dialogue politique en République Démocratique du Congo pour participer à ces assises du Dialogue. Mais à l’insu des autres membres de leur regroupement politique, le MLC a rencontré le Facilitateur qui a avoué en ces termes : « Je ne sais pas. Il y a des partis qui sont dans leur mouvance. Ils sont venus me voir, notamment le parti de M. Jean-Pierre Bemba, le MLC.
“A mon avis, une position courageuse consistait à dire, nous allons voir le médiateur, le Facilitateur et nous allons lui dire notre point de vue. Est-ce qu’on a besoin d’un dialogue encore dans ce pays ? Il y a le dialogue qui s’organise au niveau de la CENI, le dialogue qui s’organise au niveau de l’Assemblée nationale du Sénat... Je crois que le dialogue est nécessaire pour entendre ce genre d langage quelle que soit l’opinion des uns et des autres, il urge qu’on puisse essayer de se retrouver. S’il y a des pièges, je crois que nous sommes suffisamment intelligents tous pour les deviner et les réduire “, a soutenu la déléguée du MLC.
L’émissaire de Zuma s’est réjoui que le parti de Jean-Pierre Bemba lui ait livré l’argument de l’inopportunité et l’inutilité du Dialogue politique. La substance est qu’il y a un dialogue permanent au niveau des Institutions de l’Etat comme l’Assemblée nationale et le Sénat. En ce qui concerne le processus électoral, le cadre d’échange doit être discuté entre les parties prenantes qui sont la MP, l’Opposition et la CENI.
C’est donc cette attitude du MLC qui a révolté les trois partis du G7 au point de créer un malaise entre les différents membres.
Entre-temps, le président de la Commission électorale indépendante nationale (Ceni), Corneille Nangaa a échangé lundi 25 janvier dernier avec les forces vives de la ville de Kisangani (Tshopo) sur le processus électoral. Il a indiqué qu’il y a “des options qui dépendent des acteurs politiques”
Il a souligné que 2016 est une année électorale en RDC. Il a aussi rappelé que l’organisation des élections dépend de plusieurs défis à relever, notamment des contraintes légales, techniques et opérationnelles qui ne dépendent pas de la Ceni.
« Il va falloir qu’il y ait des réponses politiques à ces questions pour lesquelles nous avons plus ou moins besoin des indications claires pour avancer », a affirmé Corneille Nangaa, sans plus de détails.
Le président de la Ceni a échangé avec plus de deux cent personnes issues de la société civile, des partis politiques et de l’administration publique sur des questions électorales.
Présent à cette rencontre, le Mouvement de libération du Congo (MLC) a minimisé les contraintes avancées par la Ceni.
Le président de la Ceni, Corneille Nangaa qui poursuit ses contacts à Kisangani, échange ce mardi avec les confessions religieuses et le monde universitaire.
Par LP