Kinshasa abrite un séminaire régional sur la mise en œuvre des traités sur les armes

Mercredi 29 octobre 2014 - 13:53

Contrôle des armes légères et de petit calibre en Afrique centrale.

Plus de 40 experts des Etats signataires ou parties à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre  participent depuis le mardi 29 octobre 2014 à un séminaire régional de deux jours organisé à Kinshasa, sous les auspices du Comité International de la Croix-Rouge(CICR), en vue d’encourager la mise en œuvre des mécanismes et instruments juridiques traitant de ces questions.

L’ouverture solennelle de ces travaux hier mardi à l’hôtel Sultani a été rehaussée par la présence de Mme Wivine Mumba, ministre de la Justice et des Droits humains assumant l’intérim du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation qui était pour la circonstance accompagnée du Vice-ministre de l’Intérieur Egide Ngakoso. On a également noté la présence de Mme Alessandra Menegon, Cheffe de la délégation du CICR, et de quelques députés nationaux et sénateurs.

Profonde préoccupation

Dans son mot de circonstance, la Cheffe de la délégation du CICR en RD Congo a rappelé la profonde préoccupation plusieurs fois exprimée par le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge  devant les effets dévastateurs de la disponibilité non réglementée des armes légères et de petit calibre sur les populations civiles. Effets dont le CICR et le Croissant-Rouge disent assister chaque jour pendant et après les conflits armés.

Tout en reconnaissant que l’adoption de plusieurs conventions internationales constitue une étape importante vers la résolution de ce problème au niveau mondial, Mme Alessandra Menegon  estime cependant que « rien ne permet pour l’instant de conclure que ces traités ont permis de sauver de manière significative des vies humaines sur le terrain, ni de donner aux organisations humanitaires un accès sûr aux zones de conflit, encore moins de conduire à une réduction globale de la disponibilité des armes légères illicites ».

La représentante du CICR a profité de l’occasion pour rappeler que le Traité sur le commerce des armes adopté le 2 avril 2013 et ratifié dorénavant par plus de 50 Etats entrera en vigueur le 24 décembre  2014.

Selon Mme Alessandra Menegon, plusieurs traités obtenus sur les armes au niveau de la région d’Afrique centrale établissent clairement le lien entre la disponibilité généralisée et incontrôlée des armes et les crises caractérisées par l’instabilité et les violations du droit international humanitaire.

Le CICR considère par ailleurs « qu’il est essentiel que les contrôles sur les armes soient aussi assortis de contrôles stricts sur leurs munitions, afin  de réduire de manière significative le grand nombre d’armes déjà en circulation et de limiter leurs coûts humains dévastateurs.

Mme Alessandra a enfin appelé les participants au séminaire régional de Kinshasa à avoir à cœur que les recommandations qu’ils proposeront peuvent avoir des répercussions sur la vie, la santé, et le bien-être de dizaines de milliers de personnes dans la région pour des décennies à venir.

Lutter contre la prolifération des armes légères

Prenant la parole à son tour, la ministre de la Justice et des Droits humains a fait savoir que la RDC est entrain de réaliser de grandes avancées dans ce secteur.

Car, ce pays post-conflit est engagé à lutter contre la prolifération des armes légères et à petit calibre. Et tout en reconnaissant que beaucoup reste encore à faire compte tenu de la dimension du pays, Mme Wivine Mumba a vivement remercié le CICR et la Communauté des Etats d’Afrique Centrale (CEAC) pour leur implication dans la tenue de ce séminaire régional.

La ministre de la Justice et des Droits Humains a également exhorté les participants à beaucoup de lucidité, afin que les recommandations qui sortiront de ces assises puissent contribuer à l’éradication de la prolifération des armes légères et à petit  calibre dans la région.

Par DMK